Les gouttelettes expulsées sont responsables de la majorité des infections du SRAS-CoV-2. Pour endiguer ce phénomène, le port du masque est la meilleure solution. Une nouvelle étude, publiée le 23 décembre dans la revue Royal Society Open Science, les chercheurs de School of Engineering de l'université d'Édimbourg assurent que les masques faciaux réduisent jusqu'à 99,9% le risque de propager les grosses gouttelettes. Les chercheurs ajoutent que le port du masque universel permettrait de réduire de 20% les décès liés au virus.
Le masque, efficace contre les grosses et petites gouttelettes
Les chercheurs ont réalisé une expérience permettant de mesurer l’effet du port du masque. Ils ont placé une femme debout à deux mètres d’un homme, ne portant pas de masque, qui s’est mis à tousser. L’analyse des grosses gouttelettes expulsées a montré que la femme se retrouve exposée v que si l’homme portait un masque. “Il ne fait aucun doute que les masques faciaux peuvent réduire considérablement la dispersion des gouttelettes potentiellement chargées de virus”, a affirmé l'auteur principal Ignazio Maria Viola, expert en dynamique des fluides appliquée à la School of Engineering de l'Université d'Édimbourg, à l’AFP.
Le masque permet également de réduire les risques d’être infectées par les petites gouttelettes. Ces gouttelettes, qui forment des aérosols, peuvent rester plus longtemps dans l’air et représentent un risque important de contamination en intérieur dans les lieux mal aérés avec une forte concentration de personnes. Dans ces cas, les personnes sans masques, ou celles qui le portent mal, en dessous du nez, sont plus exposées. “Nous expirons continuellement toute une gamme de gouttelettes, de la micro-échelle à l'échelle millimétrique. Certaines gouttelettes tombent plus vite que d'autres en fonction de la température, de l'humidité et surtout de la vitesse du courant d'air”, détaille le chercheur.
45% d'infection en moins après 20 jours
Le port du masque généralisé et universalisé, dans tous les lieux y compris à l’intérieur, permettrait de réduire drastiquement les contaminations. “Dans notre étude, pour les plus grosses gouttelettes que nous mesurons, nous parlons de 99,9% de réduction”, évalue Ignazio Maria Viola. Selon des projections réalisées par les chercheurs de l'Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) de Seattle, le port de masque universel réduirait le nombre de morts dans le monde de 400 000 d'ici au 1er avril 2021.
Une récente étude de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), qui a rapproché les données sur l’efficacité du port du masque dans différentes régions, conclut que le port du masque généralisé permet de réduire le nombre de nouvelles infections d'environ 45% après seulement 20 jours de mise en place.