- L’objectif de ce médicament est d’intervenir au moment où le virus largue son matériel génétique dans la cellule pour l’empêcher.
- Le Remdesivir agit également comme inhibiteur de l’action des polymérases, des enzymes nécessaires à la prolifération de l’ARN viral, sans succès.
Partout dans le monde, les chercheurs tentent par tous les moyens de contrer le SARS-CoV-2. Certains se sont concentrés sur la conception d’un vaccin tandis que d’autres se sont penchés sur des traitements. Parmi eux, des chercheurs slovènes de l’université de Ljubjana ont concentré leurs recherches sur les cathepsines à cystéines, des médicaments inhibiteurs de certaines protéases, qui agissent directement sur des enzymes dont le virus se sert pour se multiplier dans nos cellules. Ils ont présenté les résultats de leur analyse le 2 novembre dernier dans la revue PLOS Pathogens.
Empêcher la réplication du virus
La SARS-CoV-2 utilise peut utiliser plusieurs stratégies pour infecter nos cellules, parmi lesquelles la protéine Spike peut se lier à une enzyme, la peptidase transmembranaire, où il libère l’ARN dans la cellule. L’objectif de ce médicament est d’intervenir au moment où le virus largue son matériel génétique dans la cellule pour l’empêcher. La protéine Spike se sert d'une de nos enzymes, la cathepsine L, pour s'activer et permettre la réplication de l’ARN du virus dans nos cellules.
Cette piste médicamenteuse n’est pas la première à viser cette voie thérapeutique. Le Remdesivir agit également comme inhibiteur de l’action des polymérases, des enzymes nécessaires à la prolifération de l’ARN viral. Pourtant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fini par déconseiller l’utilisation du Remdesivir alors que ce traitement fut le premier à recevoir une autorisation de mise sur le marché pour traiter les formes graves.
Des résultats espérés pour mai 2021 pour la molécule mystère de l'institut Pasteur de Lille
Actuellement, il n’existe aucun traitement dont l’efficacité sur le virus a été cliniquement prouvé. Cependant, les corticoïdes ont montré une efficacité sur les formes graves de la maladie, pouvant réduire la durée d’hospitalisation des patients contaminés. Depuis plusieurs mois, les chercheurs de l’institut Pasteur de Lille planche sur “une molécule mystère” dont ils ont l’espoir qu’elle puisse traiter efficacement contre une infection à la Covid-19. Des essais cliniques sont en cours et les résultats espérés pour mai 2021.