La bonne hygiène bucco-dentaire est essentielle pour une bonne santé. Elle permet de diminuer les risques cardiaques et de diabète. Pour booster cette bonne hygiène et favoriser la régénération du tissu parodontal, des chercheurs brésiliens de la São Paulo Research Foundation (FAPESP) suggèrent qu’il faut consommer des oméga-3. Dans des travaux présentés le 25 septembre dans la revue Frontiers Immunology, ils montrent que deux molécules contenues dans les oméga-3, la marésine et la résolvine, stimulent les cellules souches du ligament parodontal même en présence d'inflammation.
Réduction de l’inflammation
Les acides gras oméga-3 permettent à l’organisme de produire de la marésine et la résolvine, deux molécules qui luttent contre l’inflammation locale induite par les maladies qui touchent le parodonte, c'est-à-dire les tissus de soutien des dents. La parodontite détruit les tissus qui maintiennent les dents dans la bouche, et si une thérapie par cellules souches peut stimuler la régénération de ces structures chez des modèles animaux in vivo, chez l'Homme, les résultats sont moins concluants en raison de l'inflammation. Les oméga-3 pourraient s’avérer être une solution pour réduire ces inflammations.
Stimuler la libération de ces biomolécules, que de nombreuses personnes ne produisent pas en quantité suffisante, pourrait être un moyen d'améliorer le taux de réussite des thérapies régénératives. “Ces médiateurs améliorent la capacité de régénération des cellules souches même en présence d'inflammation”, confirme l’auteure principale, Marinella Holzhausen Caldeira, professeure experte en parodontie. À l’aide de deux environnements in vitro, les scientifiques ont montré que l’ajout de marésine et de résolvine permet d’accroître la capacité de prolifération, de migration et de différenciation des cellules souches qui luttent contre l’inflammation.
De la pharmacologie de résolution
Cette découverte pourrait également favoriser des avancées dans le traitement d’autres pathologies inflammatoires. Ces deux molécules permettent de favoriser le processus de nettoyage de l’organisme en sécrétant moins de toxines. Cette technique s’appelle “pharmacologie de résolution” et vise à révolutionner l'approche actuelle des médicaments anti-inflammatoires. “En pharmacologie de résolution, on ne prescrit pas pour bloquer l'inflammation. On cherche à stimuler le stade inflammatoire bénéfique, qui est le stade de résolution”, ont conclu les chercheurs.