L'année 2020, et ses confinements, ont poussé de nombreux français à faire leurs achats en ligne. Pensant faire des économies, pour certains le budget a finalement été entamé bien au-delà de ce qui était prévu. Et si c'était le signe d'une addiction ?
L'achat dématérialisé augmente le risque d'addiction
La dématérialisation des achats n'est pas nouvelle. À l'arrivée de la carte bleue, le phénomène de dépendance c'est déjà mis en place chez certaines personnes qui ne se représentent pas l'achat d'un objet de la même façon sans l'échange de billets et de monnaie.
L'achat en ligne augmente d'autant plus le risque pour certains en dématérialisant non seulement l'échange d'argent mais aussi le geste physique et la démarche de se déplacer directement en magasin. Fait pour simplifier la vie, il favorise au contraire un achat impulsif et détourne l'acheteur de sa motivation réelle.
Attention à ses émotions quand on achète
Qui n'a jamais rempli son panier virtuel et dépensé au-delà de son budget initialement prévu ? Ouverts 24 heures sur 24, les magasins en ligne sont faits pour présenter des objets susceptibles de plaire aux visiteurs en créant un sentiment d'urgence.
Ce type d'achat impulsif, fait sous le coût de l'émotion, déclenche d'autant plus un pic de dopamine, le neurotransmetteur responsable (entre autres) de la dépendance dans le cerveau. Dans un contexte sanitaire difficile qui nous prive des relations sociales et créer déjà une forte frustration, ce type d'achat vient compenser une affection pour certains.
Attention donc à se fixer un budget (et s'y tenir) avant de se lancer dans des achats en ligne, ne pas compenser ses émotions négatives on se faisant plaisir autrement, et éventuellement retarder l'achat autant que possible pour éviter l'impulsion.
En savoir plus : “La fièvre des achats. le syndrome des achats compulsifs”, de Jean Ades et Michel Lejoyeux, éditions Empêcheurs de penser en rond.