Tout est bon mais avec modération ! Et le dicton semble visiblement s'appliquer au vin. Dans une étude publiée le 30 août dans la revue BMC Medicine, des chercheurs espagnols suggèrent que cette boisson alcoolisée très appréciée des Français aurait des effets bénéfiques sur la santé mentale des personnes, mais à petite dose...
Pour parvenir à ce résultat, des chercheurs de l'Université de Navarre ont analysé les données de 5.505 hommes et femmes âgés de 55 à 80 ans. Précision importante, aucun de ces participants n'avait d'antécédents de dépression ni d'alcoolisme avant l'étude. Suivis sur sept années, les scientifiques rapportent des résultats intéressants. L'équipe note en effet que les personnes ayant une consommation d'alcool quotidienne modérée (sept petits verres de vin par semaine) ont enregistré les taux les plus bas de dépression.
En revanche, comme souvent, c'est l'excès qui pose problème. Car dans le même temps, les participants qui avaient une consommation élevée d'alcool au quotidien ont enregistré les taux les plus élevés d'épisodes dépréssifs.
Miguel A. Martínez-González, auteur de l'étude, en tire une conclusion surprenante, « on pense que la dépression et les maladies coronaires cardiaques partagent des mécanismes similaires de maladie. » Quoi qu'il en soit, il faut rester prudent avec ce type d'annonce, surtout que la consommation d'alcool est un problème de santé publique en France. En effet, malgré une consommation en recul de 50 % en 50 ans, l’alcool reste la 2e cause de mortalité évitable en France, avec 49 000 décès par an, juste derrière le tabac.
En moyenne, toute génération confondue, les Français consomment aujourd’hui 27g d’alcool pur par adulte et par jour, ce qui correspond à un peu plus de deux verres de 10 cl pour le vin, de 25 cl pour la bière ou de 3 cl pour les alcools forts. Pour info, en Europe, seuls les Estoniens, les Tchèques et les Irlandais lèvent plus le coude que les Français.