Les faibles températures ne doivent pas décourager à pratiquer une activité physique en extérieur. Faire de l’exercice dehors est bon pour la santé mentale et permet de réduire la fatigue liée au manque de luminosité. Des chercheurs canadiens de l’université de Laurentienne ont publié une étude le 3 décembre dernier dans le Journal of Applied Psychology dans laquelle ils suggèrent que faire de l'exercice à des températures plus basses permettrait de brûler plus de graisse que la normale.
Trois fois plus de graisses brûlées
Les chercheurs ont mené leur étude auprès de 11 volontaires. Ces participants, modérément en forme et en surpoids, ont pratiqué deux séances d’activité à haute intensité avec une semaine d’espace entre chaque. Pendant chaque session, ils ont réalisé en extérieur 10 sprints d'une minute à 90% d'effort puis une période de récupération de 90 secondes à 30% d'effort. “Il s'agit de la première étude connue à étudier les effets des températures ambiantes froides sur le métabolisme aigu pendant un exercice d'intervalle de haute intensité, ainsi que sur le métabolisme postprandial le lendemain”, ont écrit les chercheurs.
Les résultats ont montré que l'oxydation des lipides, qui engendre la brûlure des graisses, est trois fois plus importante pendant l'exercice dans une température de 0°C par rapport à un environnement dit thermoneutre d'environ 21°C. “Nous avons observé que l'exercice par intervalles de haute intensité dans un environnement froid modifie le métabolisme aigu par rapport à un environnement thermoneutre, ont ajouté les chercheurs. Cependant, l'ajout d'un stimulus froid était moins favorable pour les réponses métaboliques postprandiales le lendemain”.
L'oxydation des lipides augmente de 358% en extérieur
Les chercheurs ont cherché plus de données et ont mesuré la température de la peau, la température corporelle, la fréquence cardiaque et la quantité d'oxygène fournie aux muscles quadriceps. À la fin de chaque exercice, les participants ont été invités à manger une barre alimentaire riche en protéines avant de dormir. Le lendemain matin, ils ont dû se nourrir d’un petit-déjeuner riche en graisses. Les chercheurs ont, eux, réalisé des prélèvements d’échantillons de sang pour mesurer les niveaux d'insuline, de glucose et de triglycérides.
Les résultats des prélèvements ont révélé que “l'oxydation des lipides augmente de 358% pendant l'exercice physique par rapport à une séance de haute intensité dans un environnement thermoneutre”, rapportent les chercheurs. Les changements de la glycémie dans le corps après avoir mangé sont eux plus efficaces après une séance d'entraînement dans l'environnement thermoneutre. “Les bienfaits sont présents pendant un entraînement par intervalles à haute intensité dans le froid mais les réponses métaboliques postprandiales sont moins favorables dans cette situation”, précisent-ils.