Ce n’est ni le variant britannique, ni le variant sud-africain : en Bretagne, le premier des neuf cas d’une variante de la Covid-19 recensés à Chantepie n’est pas associé à ces mutations du virus. "Cette souche ne correspond pas au variant britannique "VOC 202012/1", précise un communiqué de l’Agence régionale de santé en Bretagne. Un séquençage du virus observé chez ces patients a été réalisé par le centre national de recherche de l’Institut Pasteur. Les résultats des huit autres personnes contaminées sont attendus d’ici au début de la semaine prochaine.
Une mutation "normale"
"La maladie ne semble pas différente des autres, a précisé Matthieu Revest, infectiologue au CHU de Rennes, à l’AFP, cité par France Info. Il y a eu des analyses parce qu'il y avait un lien avec l'Angleterre. C'est ce qu'on fait systématiquement mais la dynamique clinique de cette épidémie dans ce cluster n'est pas différente des autres." Il s’agirait d’une mutation normale du virus. "Un virus, ça mute, souligne le professionnel de santé. C’est normal que ça se modifie au fur et à mesure de sa diffusion." Jusqu’ici plus de 300 000 mutations du virus ont été enregistrées, selon Axel Kahn, médecin généticien. "Celui-là se modifie mais moins que celui de la grippe par exemple : il est relativement stable génétiquement, précise Matthieu Revest. Un virus n’a pas besoin de muter pour être superdangereux et celui-là est déjà superdangereux."
En Ile-de-France, la présence du variant britannique confirmée
Précédemment, le ministère de la santé avait annoncé la présence de deux clusters liés au variant britannique de la Covid-19 : un en Bretagne et un en région parisienne. Pour ce dernier, les analyses confirment qu’il s’agit bien de la nouvelle forme du virus apparue en Angleterre. Une animatrice scolaire a été testée positive à cette souche, certains de ses collègues ont également été dépisté positif à la Covid-19, mais pas sous la forme de ce variant. Samedi 9 janvier, tous les habitants de la commune sont appelés à se faire dépister.
Pourquoi ce variant inquiète ?
Le variant britannique inquiète parce qu’il est plus contagieux que la forme "classique" du virus. "Ce variant a une transmissibilité qui est de 50% supérieure aux autres variants du virus", explique Arnaud Fontanet à France Info. Une étude britannique montre que 15% des cas contacts d’une personne infectée par cette mutation du virus le contractent à leur tour, contre 9% pour la forme initiale du virus. "Rien n’indique pour le moment que cette nouvelle souche cause un taux de mortalité élevé ni qu’elle affecte les vaccins et les traitements”, a toutefois précisé le directeur général de la santé britannique, Chris Witty.