- L'Agence de la biomédecine a décidé d'abaisser de 60 à 35 ans la limite d'inscription sur les registres de donneurs de moelle osseuse.
- Plus les donneurs sont jeunes et plus greffons sont riches en cellules souches.
- Les donneurs de plus de 35 ans déjà inscrits seront toujours sur la liste jusqu'à 60 ans révolus.
C’est un des changements du 1er janvier 2021 qui est passé quasiment inaperçu. Depuis le début de l’année, l’Agence nationale de biomédecine, l’établissement public chargé du prélèvement et de la greffe des organes, des tissus et de la moelle osseuse, a abaissé l’âge pour s’inscrire sur le registre des donneurs volontaires de moelle osseuse.
Des moelles osseuses plus riches en cellules souches
Désormais, l’âge limite d’inscription sur le registre français des donneurs volontaires de moelle osseuse est abaissé de 60 à 35 ans. Les donneurs restent toujours inscrits sur le registre jusqu’à leur 60 ans révolus mais cela vise à optimiser le temps passé sur le registre.
Ce changement intervient pour plusieurs raisons. D’abord, parce que plus de 70% des donneurs prélevés ont moins de 35 ans selon l’Agence de la biomédecine. De plus, cette restriction d’âge est également en adéquation avec les besoins des praticiens. Comme le souligne l’Agence de la biomédecine, “lorsqu’un est choix est possible, les médecins greffeurs privilégient les donneur jeunes pour de meilleurs résultats, tel que démontré par différentes publications scientifiques internationales.”
Des donneurs plus longtemps sur liste d’attente
Lors d’une greffe, l’âge et le sexe sont deux données importantes car plus un donneur est jeune et plus les greffons qu’il donne sont riches en cellules souches, ce qui permet une prise plus rapide. De même, les listes d’attente pour les donneurs sont souvent longues, avec une prise de contact au bout de huit ans en moyenne. Ainsi, en abaissant l’âge d’inscription maximal sur la liste, le donneur a plus de chance de rester inscrit longtemps sur la liste, et in fine, d’être contacté pour aider un malade.
Dans son communiqué, l’Agence de la biomédecine explique également vouloir “diversifier les origines géographiques des nouvelles personnes qui s’inscrivent pour améliorer les chances de trouver un donneur compatible pour chaque malade. Cette diversité des profils est présente parmi la tranche des 18-35 ans.”