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Hygiène : les infirmières priées de retirer leurs faux ongles

Par la rédaction

Vernis, faux ongles... les infirmières anglaises se sont fait taper sur les doigts pour leurs manquements aux règles d'hygiène des mains.

O'CONNOR/SOLENT NEWS/SIPA

L’hygiène se décline jusqu’au bout des ongles ! Encore plus pour les professionnels de santé… Mais, ils sont parfois pris en défaut. Les infirmières britanniques viennent de se faire taper sur les doigts à ce sujet. Une enquête menée par 480 étudiantes et étudiants en soins infirmiers a révélé que les manquements aux règles d’hygiène sont fréquents dans les services. Globalement, chacun des 488 élèves a rapporté en avoir vu au moins un par le personnel de santé qui les encadraient, tels que le défaut de se laver les mains ainsi que le non-respect des règles de soin des ongles. Ainsi, 60 % des élèves ont déclaré l’utilisation de vernis et des extensions d’ongles par les infirmières.


Les faux ongles, des nids à bactéries

L'enquête a été réalisée par l'Université de Cardiff et City University de Londres et elle a été publiée par une revue scientifique, l’American Journal of Infection Control. Si bien que l’autorité suprême des infirmières britanniques, le Royal College of nursing (RCN), a dû faire un rappel officiel aux bonnes pratiques d’hygiène. Tom Sanford, le directeur du RCN anglais, a indiqué que les résultats de l’étude étaient « préoccupants ». Et il a rappelé que « les vernis à ongles et les faux ongles peuvent abriter des bactéries et empêcher une bonne hygiène des mains. » Et le directeur qui représente les 330 000 infirmières exerçant en Angleterre, a aussi ajouté que « les structures de santé doivent faire respecter les consignes sur les uniformes et les vêtements de travail et sur le contrôle de l’hygiène.»


La chasse aux alliances

Pour le moment, la mode des faux ongles ne semble pas avoir séduit les infirmières françaises, dans l’hexagone, la vigilance se focalise sur le port de bagues et d’alliance. Ce sont les comités de lutte contre les infections nosocomiales, les CLIN, présents dans les établissements de santé, qui veillent à l’application et au renforcement des règles d’hygiène. Régulièrement, des campagnes « mains sans bijoux » sont réalisées dans les hôpitaux et les cliniques. Ainsi, pour convaincre les infirmières comme les médecins de retirer leur alliance, le CLIN de l’hôpital d’Haguenau a réalisé en 2012 une campagne originale en présentant des photographies de la surface d’alliance faite au microscope électronique. Le grossissement était alors de X 5 000 et permettait de voir les anfractuosités et la présence de streptocoques pathogènes, des bactéries qui peuvent être responsables d’angine ou d’infections cutanées… Une initiative qui a permis de faire passer le nombre de porteur d’alliance de 21% à 13% dans les services.