Il s’appelait Gregory Michael et avait 56 ans. Ce gynécologue est décédé le 4 janvier dernier à cause d’un purpura thrombopénique immunologique (PTI). Ce trouble sanguin se caractérise par la destruction des plaquettes de sang, ce qui empêche sa bonne coagulation.
Le 18 décembre dernier, ce praticien avait été vacciné contre la Covid-19, au centre médical de Mount Sinai de Miami, aux Etats-Unis, où il travaillait. Il avait reçu le vaccin de Pfizer/BioNTech. Pour l’instant, aucun lien n’a été établi entre sa mort et l’administration du produit… Mais l’investigation est en cours.
Aucun antécédents médicaux majeurs selon sa femme
La femme de Gregory Michael est persuadée que son mari est mort à cause de cette vaccination. Elle l’explique à l’écrit, dans une longue publication Facebook publiée le 6 janvier dernier. Le médecin aurait, selon elle, eu des petites taches rouges sur ses pieds et ses mains trois jours après avoir fait le vaccin. Il aurait immédiatement compris qu’il s’agissait d’une hémorragie mineure causée par l’infiltration du sang sous la peau. Ainsi, il se serait directement rendu aux urgences.
Une fois le diagnostic de PTI établi, il a été transféré en unité de soins intensifs. Dès lors, malgré les efforts de nombreux spécialistes, impossible de faire remonter son taux de plaquettes dans le sang. Il serait mort, quelques jours plus tard, d’une hémorragie interne. Pourtant, selon les propos de sa femme confiés au New York Times, son mari n’avaient pas d’antécédents médicaux majeurs.
Pfizer réfute tout lien entre le vaccin et la mort du médecin
Pour l’instant, Pfizer refuse toute incrimination de son vaccin. « À ce jour, des millions de personnes ont été vaccinées et nous surveillons de près tous les événements indésirables chez les personnes recevant notre vaccin », a déclaré Pfizer dans un communiqué relayé par l’agence de presse Bloomberg. « Il est important de noter que les événements indésirables graves, y compris les décès sans rapport avec le vaccin, sont malheureusement susceptibles de se produire.» Des précisions devraient être connues dans les prochains jours, lorsque le médecin légiste du comté de Miami-Dade publiera les résultats de l’autopsie.
6 cas d’effets indésirables graves en France avec le vaccin de Pfizer/BioNTech
Selon les derniers chiffres publiés ce mercredi par les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), plus de 10 millions d'Américains ont reçu une première dose du vaccin contre le coronavirus. En France, ce sont près de 389 000 personnes qui ont été vaccinées, selon les dernier chiffres publiés par la Direction générale de la santé (DGS).
Pour le moment, il n’y a eu que 6 cas d’effets indésirables graves avec une évolution favorable en France avec le vaccin Comirnaty de Pfizer/BioNTech, selon l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Sur ces 6 cas, il y a eu 4 cas de réactions allergiques et 2 cas de tachycardie.
En Europe, Pfizer a récemment annoncé qu’il allait réduire les livraisons de son vaccin jusqu'à début février. La raison serait des travaux dans l’une des usines du laboratoire afin d’augmenter ses capacités de production. Son objectif final est de produire 2 milliards de doses du vaccin en 2021.