L’adolescence, c’est le début de nombreux processus, dont la vie sexuelle. Alors que les premiers rapports sexuels s’effectuent à 17 ans en moyenne chez les filles comme chez les garçons, c’est l’âge pour les mettre en garde sur les différentes infections sexuellement transmissibles, comme le papillomavirus par exemple.
Une campagne de publicité, conçue par l’Initiative des malades atteintes de cancers gynécologiques (Imagyn), sera diffusée en priorité sur les réseaux sociaux et à la télévision pour parler aux jeunes. Axée sur les débats qu’ils peuvent avoir à cet âge-là sur la sexualité, la campagne rappelle que la vaccination contre le papillomavirus est recommandée aussi bien pour les garçons que pour les filles, et qu’elle peut s’effectuer dès l’âge de 11 ans.
Une infection commune mais qui peut s’avérer fatale
L’infection à papillomavirus humain (HPV) est l’infection sexuellement transmissible la plus commune, qui touche près de 80% des femmes et des hommes au cours de leur vie. Cette pathologie serait responsable de 6 000 cancers par an et favoriserait chez les femmes le développement du cancer du col de l’utérus. Selon les chiffres de Santé publique France, la vaccination contre le papillomavirus pourrait éviter 1 100 décès par an chez les femmes atteintes d’un cancer de l’utérus.
Si le vaccin contre le HPV est recommandé chez les jeunes filles depuis 2008, depuis l’année dernière, sur les conseils de la Haute Autorité de santé, la vaccination anti-HPV a été étendue aux garçons. Selon l’autorité publique, cette initiative permettrait “sous réserve d’une couverture vaccinale suffisante, de freiner la transmission au sein de la population générale, et ainsi de mieux protéger les garçons et les hommes, quelle que soit leur orientation sexuelle, mais aussi de mieux protéger les filles et les femmes non vaccinées.”
Vacciner pour éviter les complications de santé
La vaccination contre le HPV se réalise en deux temps injections lorsqu’elle est réalisée entre 11 et 15 ans, et de trois injections entre 15 et 19 ans. Entièrement remboursé par la Sécurité sociale depuis le 1er janvier 2021, il a pour but de freiner l’essor de cette infection sexuellement transmissible avant même que les adolescents ne débutent leur vie sexuelle. En outre, le papillomavirus, en plus de favoriser le cancer du col de l’utérus, peut également créer des problèmes chez les femmes en âge de procréer.
L’objectif affiché de cette campagne est d’accroître le nombre de jeunes vaccinés, qui n’étaient que 19% en 2018 selon les chiffres de Santé publique France, qui espère atteindre les 60% de vaccinés.
Retrouvez le spot de campagne de vaccination contre le papillomavirus réalisée par Imagyn: