- La vitamine D a des multiples bienfaits pour la santé
- Une nouvelle étude montre qu'elle réduit les symptômes et la durée des maladies respiratoires
- La vitamine D renforce le système immunitaire
Les médecins le martèlent : la majorité des Français manquent de vitamine D. Il faut donc en prendre en complément - en gouttes ou en ampoules vendues en pharmacie - car elle a de multiples bienfaits sur la santé. Elle booste le système immunitaire et cardiovasculaire, favorise l’absorption intestinale du calcium et sa fixation au niveau des os, agit sur le cerveau, etc. Une étude, publiée le 11 janvier dans la revue The Lancet vient d’ajouter un atout à cette liste : la vitamine D pourrait aussi réduire la durée et l’intensité des symptômes de certaines maladies. Néanmoins, selon les scientifiques du QIMR Berghofer Medical Research Institute, un institut de recherche médicale basé en Australie, cette précieuse vitamine n’empêcherait pas les patients de tomber malades, mais pourrait réduire la gravité de leur pathologie. Il s’agit surtout des maux liés à l’hiver : rhume, grippe et autres infections respiratoires. Pour réaliser leurs travaux, les chercheurs ont analysé les données de 16 000 australiens, âgés de 60 à 84 ans. Certains ont pris de la vitamine D tous les mois pendant 5 ans, tandis que d’autres avaient un placebo aux mêmes fréquences et sur la même période. Tous devaient remplir un rapport annuel sur leur santé et tenir un journal d’hiver, sur lequel ils inscrivaient le nombre de maladies qu’ils avaient contracter.
“La vitamine D pourrait booster le système immunitaire”
“Notre essai clinique a montré que les personnes qui prenaient de la vitamine D étaient infectées par le rhume et la grippe au même taux que celles qui recevaient des placebos. Ceux qui ont pris de la vitamine D ont toutefois signalé une légère réduction du nombre de jours où ils ont ressenti des symptômes (en moyenne une demi-journée environ), a déclaré dans un communiqué Rachel Neale, chercheuse principale et chef du groupe d'étiologie et de prévention du cancer de QIMR Berghofer. Les résultats suggèrent que la vitamine D pourrait booster le système immunitaire.” Mais l’étude a une limite, que les chercheurs ont eux-mêmes soulignée. Ils estiment que leurs résultats peuvent être faussés car l’étude a été réalisée en Australie, où la population n’est pas carencée en vitamine D. Un phénomène qui n’est pas observable dans la plupart des autres pays, où les habitants sont généralement en déficit de vitamine D. “Il est possible qu'un effet protecteur plus important soit observé dans les pays où une forte proportion de la population est carencée en vitamine D”, a ajouté Rachel Neale. Autrement dit, si l’étude avait été menée ailleurs, peut-être que les personnes ayant pris de la vitamine D auraient contracté moins de maladies que ceux qui ont pris des placebos.
Eviter la carence mais aussi le surdosage
Selon l’Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition (Esteban 2014-2016), publiée par Santé publique France en 2019, seul 1 français adulte sur 4 et 3 enfants sur 10 atteignent un seuil adéquat de vitamine D. Celle-ci est synthétisée par la peau sous l’action des rayons ultraviolets. On la trouve en faible quantité dans l’alimentation, comme dans le jaune d’oeuf, le beurre, les poissons gras ou encore le fromage. Mais, en hiver surtout, il est préférable de prendre de la vitamine D en complément, via des gouttes à prendre tous les jours ou en ampoules, dont les prises sont plus espacées. Au-delà des bienfaits qu’elle apporte, une carence en vitamine D chez l’adulte peut aussi entraîner des problèmes, comme la déminéralisation osseuse. Un faible taux pourrait aussi augmenter le risque d’être contaminé par la Covid-19. C’est ce que suggère une étude espagnole publiée en octobre dernier. Les chercheurs ont analysé le taux de vitamine D de plusieurs malades de la Covid-19. Leurs résultats indiquent que plus de 80% d’entre eux étaient carencés, contre 47% de la population générale. A noter que la carence est fixée à moins de 20 nanogrammes (milliardième de gramme) par millilitre de sang. Mais attention à ne pas trop en prendre non plus, car le surdosage peut induire d’autres problèmes. Le mieux est donc de fixer les doses avec son médecin traitant.