Selon une nouvelle étude publiée dans JMIR Public Health and Surveillance, des personnes portant un masque ont davantage contracté le Sars-Cov-2, car elles avaient plus de contacts quotidiens sans gestes barrières que celles qui n'en portaient pas. Par ailleurs, les individus portant un masque ont aussi eu tendance à aller voir plus de monde.
"Le sentiment trompeur d'être protégé"
Ici, le principal facteur de risque de transmission de la maladie n’est pas l'absence de port du masque mais bien le nombre de contacts quotidiens des participants avec d'autres adultes. "Lorsque vous portez un masque, vous pouvez avoir un sentiment trompeur d'être protégé et avoir plus d'interactions avec les autres personnes", analyse Eline van den Broek-Altenburg, directrice de l’étude.
Les implications de cette recherche en matière de santé publique sont claires : "il est essentiel de faire passer le message que les gens doivent porter un masque, mais que cela ne suffit pas", poursuit-elle. "Cela devrait aller de pair avec l'éducation au fait que les masques ne vous donnent pas un laissez-passer pour voir autant de personnes que vous le souhaitez. Vous devez quand même limiter strictement vos contacts", conclut-elle.
Ne plus porter de masques en tissu ni de masques artisanaux
Pour se protéger de manière plus efficace, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) vient par ailleurs de recommander de ne plus porter de masques en tissu ni de masques artisanaux. “À l'occasion de la pénétration en Europe de certains nouveaux variants (...) plus transmissibles, alors que les modes de transmission n'ont pas changé, se pose la question de la catégorie des masques que l'on peut proposer dans la population générale”, a affirmé Didier Lepelletier, coprésident du groupe de travail Covid-19 du HCSP à BFM TV lundi 18 janvier.