La colère est une émotion primaire que l'on ressent quand on a été méprisé, trahi ou mal considéré. En période de pandémie mondiale, la peur peut engendrer de la colère face à un danger qui nous pousse à nous adapter. L’exprimer consciemment peut être moteur pour faire évoluer les choses.
Une émotion archaïque nécessaire
Au même titre que la joie, la tristesse et la peur, la colère est une émotion primaire nécessaire qui nous amène à nous défendre face à un danger. Si la crise économique, la crise climatique, le sentiment d'insécurité, ou la crise sanitaire sont des formes de menaces et d'incertitudes qui peuvent déclencher de la colère, les situations personnelles de violences, danger ou humiliations peuvent aussi être en cause.
Qu'elle s'exprime par de la violence verbale ou physique, la colère est souvent très bruyante, excessive et intempestive. Pour autant, la réprimer peut être source de souffrance psychologique et mettre en péril le bien-être et les relations personnelles, sociales, professionnelles. Alors pour bien vivre sa colère il est préférable de l’exprimer de façon consciente et constructive.
Comment transformer sa colère en quelque chose de positif
Si la colère n'est pas toujours très populaire, car parfois perçue comme une menace pour les autres ou un manque de contrôle, elle a pourtant des atouts. L'utiliser pour faire valoir ses droits, préserver son ego ou vouloir changer une situation, c'est être capable d'en faire un moteur pour soi et pour les autres.
Alors plutôt que de la ruminer, utiliser sa colère ponctuellement et de façon entendable, permet non seulement de se protéger mais aussi de faire évoluer une situation. Il ne s’agit pas pour autant de renoncer à tout ou se « faire avoir », mais apprendre à mieux vivre les frustrations du quotidien, s’accepter et tolérer que les autres ne soient pas exactement ce que nous aimerions qu’ils soient.
En savoir plus : "Exprimer sa colère sans perdre le contrôle" de Didier Pleux, éditions Odile Jacob.