- Un bon état psychologique réduit le risque de maladie cardiovasculaire
- Le stress augmenterait de 40% le risque de souffrir d'une maladie cardiaque
Bien dans sa tête, bien dans son corps ? Pour l’American Heart Association (AHA), l'affirmation est juste. Dans la revue Circulation, elle explique que la santé psychologique a des conséquences sur la santé cardiovasculaire. "L’esprit de quelqu’un, son cœur et son corps sont interconnectés et interdépendants, dans ce qu’on peut qualifier de ‘connexion esprit-cœur-corps’ ", explique Glenn N. Levine, professeur de médecine au Baylor College et président de la commission d’écriture des déclarations scientifiques de l’AHA. Il rappelle que les recherches ont prouvé qu’une mauvaise santé psychologique nuit à la santé cardiaque et augmente le risque d'accident cardiovasculaire. "À l’inverse, des études ont montré qu’un bon état psychologique est associé à un risque réduit de maladie cardiovasculaire et de décès."
Des comportements néfastes pour la santé
Les chercheurs de l’AHA ont défini les situations psychologiques qui peuvent être néfastes : la dépression, le stress chronique, l’anxiété, la colère, le pessimisme et l’insatisfaction. Elles peuvent provoquer des irrégularités du rythme cardiaque, des troubles digestifs, une augmentation de la pression cardiaque, une inflammation et une réduction de l’afflux sanguin vers le cœur. Les personnes qui se considèrent stressées ont 40% de risque supplémentaire de souffrir ou de mourir d’une maladie cardiaque, en comparaison aux personnes ne l’étant pas. Les chercheurs soulignent que des problèmes psychologiques sont aussi associés à des comportements dangereux pour la santé comme le tabagisme, un faible niveau d’activité physique, un régime alimentaire déséquilibré, un surpoids ou le fait de ne pas suivre ses prescriptions médicales.
Comment améliorer le bien-être psychologique ?
L’AHA recommande d’effectuer des tests psychologiques auprès des personnes souffrant de pathologies cardiaques, ou à risque. Elle suggère également de mettre en place des psychothérapies, des exercices de méditation, ou des thérapies de réduction du stress pour les personnes rencontrant des difficultés psychologiques. Pour les chercheurs, il ne faut pas négliger l’impact des facteurs sociaux sur la santé cardiovasculaire. "Les personnes avec une meilleure santé mentale ont généralement des relations sociales positives, qui incluent du soutien, et cela peut faciliter l’adaptation aux différentes difficultés qu’on rencontre dans la vie." Pour Glenn N. Levine, la santé mentale n’est pas seulement un état médical : "c’est un processus actif, tourné vers une vie plus heureuse, plus saine et plus satisfaisante", précise le chercheur. Cela signifie que le bien-être ne repose pas uniquement sur l’absence de maladie, mais davantage sur un épanouissement global.