Vivre à proximité d’espaces verts peut prévenir les dommages vasculaires dus à la pollution, selon une nouvelle étude. De quoi appuyer la tendance des "mini-forêts", replantées dans les espaces urbains par un nombre croissant de mairies, ou encore celle des "bains de forêts", un soin japonais ancestral qui séduit de plus en plus de Français.
Un lien entre la santé vasculaire, les espaces verts et la pollution de l'air
Des chercheurs de l'université de Louisville ont montré que vivre à proximité d’un espace vert peut compenser les effets négatifs de la pollution atmosphérique sur les vaisseaux sanguins. Leur étude, menée par Aruni Bhatnagar, professeur de médecine, a été publiée dans l'American Journal of Physiology-Heart and Circulatory Physiology.
Des essais antérieurs avaient déjà mis en évidence que la proximité d’arbres ou autres végétaux pouvait faire baisser la pression sanguine et le risque de maladies cardiaques. Mais le lien entre la santé vasculaire, les espaces verts et la pollution de l'air n'avait jusqu’ici pas été pleinement exploré.
Analyse de la rigidité artérielle
Pour pallier ce manque de données, les chercheurs ont analysé la rigidité artérielle de volontaires adultes atteints de maladies chroniques telles que l'obésité, l'hypertension, le diabète et l'hypercholestérolémie (qui les placent dans la catégorie des personnes présentant un risque de maladie cardiaque, NDLR).
Résultat : même en tenant compte des habitudes de vie déclarées par les volontaires, telles que l'exercice physique et le tabagisme (70% de la cohorte était non-fumeuse), les chercheurs ont constaté que "les effets des espaces verts sur la fonction hémodynamique sont largement indépendants du revenu moyen, des niveaux d'activité physique et de la consommation de tabac", explique Daniel Riggs, co-auteur de l’étude. Il poursuit : "ces résultats indiquent que la vie dans les espaces verts peut être favorable à la santé vasculaire, et que les effets [favorables] de la verdure peuvent être attribuables, en partie, à une exposition atténuée aux polluants atmosphériques".
"Par conséquent, une façon de prévenir les effets nocifs de la pollution de l'air sur la santé peut être de rendre les quartiers urbains plus verts", conclut M. Bhatnagar.