Une nouvelle étude démontre la forte progression du variant anglais sur le territoire. Les laboratoires Biogroup ont participé à une étude flash réalisée les 7 et 8 janvier 2021 ayant pour but de cartographier la présence du variant anglais sur le territoire français, dont les premiers résultats viennent d’être dévoilés.
"Le variant anglais progresse rapidement"
Tous les laboratoires privés et publics ont envoyé leurs souches PCR positives pour être testées sur PCR Thermofisher, afin que les cas suspects soient séquencés. Voici la carte de la prévalence des cas suspects suite à l’analyse des résultats de cette étude flash (nombre de cas dans une population à un moment donné) :
En Île-de-France par exemple, après analyse des résultats de séquençage sur les PCR positives suspectes transmises jeudi 21 janvier par le CNR Pasteur, il se trouve que le taux de confirmation est supérieur à celui annoncé initialement. Parmi les 60 prélèvements, près de 97% ont été confirmés variant VOC-UK. Depuis cette étude flash, le réseau Biogroup a poursuivi la surveillance des cas suspects en Île-de-France avec l’ARS (Agence Régionale de Santé) et les résultats sont sans appel : le nombre de cas suspects augmentent de manière exponentielle.
De nouvelles recommandations du HCSP
Le Dr Laurent Kbaier, biologiste pour les laboratoires Biogroup, résume : "les conclusions de cette étude parlent d’elles-mêmes : le mutant anglais est bien présent sur notre territoire et circule vite, très vite". Il poursuit son analyse : "l’évolution du nombre de cas suspects montre une progression rapide, et cette donnée est cohérente avec ce que l’on peut voir dans les autres pays. Partout où ce mutant est apparu, il est très rapidement devenu le virus dominant. Il est mieux adapté à l’homme et possède donc un avantage sélectif comparé aux autres souches".
Dans un contexte d’émergence des variants britannique (VOC 202012/01), sud-africain (501Y.V2) et brésilien (B.1.1.28), le HCSP recommande de son côté : le renforcement et le respect strict des mesures barrières ; la surveillance de la diffusion de ces variants sur le territoire national ; la limitation des déplacements vers et au retour des zones actuellement considérées comme à risque ; l’exigence d’un test RT-PCR (réalisé dans les 72 h maximum) négatif avant toute entrée sur le territoire national, un isolement de 7 jours à l’arrivée et une levée de cet isolement si la RT-PCR réalisée à l’issue de cet isolement est négative ; le maintien des durées d’isolement en cas d’infection à SARS-CoV.