Les avertissements délivrés par les inspecteurs d'hygiène dans les restaurants ont augmenté de 50 % cet été. L'information délivrée par Europe 1 va peut-être rappeler de mauvais souvenirs aux personnes victimes d'une intoxication alimentaire cet été. D'après la radio, entre le 15 juin et le 25 août, les inspecteurs de la Direction générale de l'alimentation ont dressé 800 avertissements de plus que l'an dernier, alors que le nombre de contrôles est resté le même. Comme chaque année, les causes sont multiples : problèmes de froid dans les frigos, dates de péremption dépassées, mais aussi de la saleté dans les cuisines.
Les établissement saisonniers durement sanctionnés
Pour les personnes qui partent en vacances au mois de septembre, la nouvelle n'est pas rassurante. Ces avertissements concernent il est vrai en majorité des établissements saisonniers, comme les buvettes improvisées, snacks, ou autres vendeurs itinérants.
Interrogé par Europe 1, Hubert Jan, président de la branche « restaurateurs » de l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie-restauration (UMIH), explique ces mauvais résultats de l'été par un manque de formation, notamment chez les restaurateurs fraîchement installés. « Une nouvelle génération de professionnels, mal formés, favorisent la rentabilité de leur entreprise au détriment de l'hygiène. Au risque, selon certains restaurateurs qui s'en plaignent, de jeter le discrédit sur toute la profession. ». Et le spécialiste de rajouter que, « actuellement sur 150.000 restaurants en France, 30.000 n'auraient ni compétences ni formation en matière d'hygiène. »
40 % des infections alimentaires surviennent dans le cadre familial
Pourtant, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), il semblerait que les Français soient loin d'être irréprochables dans leur propre cuisine. Selon cette agence, 40 % des infections alimentaires (gastro-entérite, salmonellose, listériose) surviennent dans le cadre familial, le plus souvent lors des repas.