A l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, l’association Des étoiles dans la Mer souhaite attirer l’attention du grand public et des professionnels de santé sur le glioblastome.
2 400 nouveaux cas déclarés chaque année en France
Bien que méconnue, cette tumeur cérébrale est la plus agressive et la plus fréquente chez l’adulte. L’agressivité de cette maladie est synonyme d’évolution très rapide, qui laisse malheureusement peu d’espoir de rémission aux 2 400 nouveaux cas déclarés chaque année en France (l’espérance médiane de survie est de 15 mois). "Aujourd’hui, le glioblastome est incurable, mais un dépistage précoce permet de pouvoir opérer les malades, et ainsi de leur faire gagner en moyenne 17 mois d’espérance de vie", explique Laetitia Clabé, présidente de l’association Des étoiles dans la Mer et infirmière de bloc opératoire.
Le glioblastome a la particularité de nécessiter une réaction extrêmement rapide, avec l’organisation quasi immédiate d’une intervention chirurgicale. Elle permet de préciser le diagnostic, qui sera suivi d’une radio-chimiothérapie de plusieurs semaines.
Quels sont les symptômes du glioblastome ?
"Le nouveau quotidien du patient et de son entourage s’en retrouve complètement chamboulé", souligne l’association de patients. "En cette période de pandémie, ce sont encore d’autres défis et d’autres conséquences auxquels les personnes concernées doivent faire face : isolement accru, syndrome dépressif, déclin émotionnel et cognitif…", ajoute Des étoiles dans la Mer.
Crise d’épilepsie, troubles visuels ou du langage, problèmes de concentration, maux de tête… Les symptômes du glioblastome sont pluriels et assez difficiles à détecter. "Il peut se passer plusieurs mois entre le début des signes et le diagnostic. On souhaite donc une meilleure formation des professionnels de santé au dépistage de cette maladie, notamment au niveau des facultés de médecine et des urgentistes", poursuit Laetitia Clabé.
"Une maladie peu rentable pour les laboratoires pharmaceutiques"
La recherche est aussi un enjeu majeur. "La neuro-oncologie a très peu évolué en 20 ans faute de moyens. Nous n’avons pas l’appui des laboratoires pharmaceutiques, comme ça peut être le cas pour les maladies chroniques, car le glioblastome évolue tellement vite que ce n’est pas rentable", conclut Laetitia Clabé.