L’âge est le premier facteur de risque de développer une forme grave de Covid-19. Les risques d’hospitalisation ou de décès augmentent ainsi jusqu'à doubler chez les 60-64 ans, tripler chez les 70-74 ans, et être multipliés par 6 chez les 80-84 ans et par 12 chez les 90 ans et plus. Outre l’âge, certaines maladies augmentent le risque de développer des formes sévères.
7 maladies particulièrement à risque
Une étude menée par EpiPhare, un groupement scientifique créé par l’Agence nationale de la santé et du médicament (ANSM) et l’Assurance maladie, révèle dans une étude publiée ce mardi 9 février les 47 maladies chroniques associés à un sur-risque d’hospitalisation et de décès. Elle confirme que les hommes sont plus à risques que les femmes, avec 40% de risque supplémentaire d’hospitalisation et deux fois plus de risque de décès. Les plus défavorisés ont un risque de décès multiplié par deux par rapport aux plus favorisés.
Cette étude a été réalisée pendant la première vague, entre le 15 février et le 15 juin, et se base sur les données de plus de 66 millions de personnes dont 87 809 ont été hospitalisées et 15 661 sont décédées à l’hôpital. Cette analyse quasi-exhaustive a permis de déterminer avec précision les maladies chroniques associées à un sur-risque. En tout, 47 ont été mises en relation avec le risque de développement d’une forme sévère. Outre les diabétiques pour que le risque d’hospitalisation augmente de 64 % et de 75 % pour le décès, 7 maladies chroniques représentent des sur-risques d’hospitalisation et de décès.
- trisomie 21 : 7 fois plus de risque d’hospitalisation et 23 fois plus de risque de décès.
- transplantation rénale 5 fois plus de risque d’hospitalisation et 7 fois plus de risque de décès.
- retard mental : 4 fois plus de risque d’hospitalisation et 7 fois plus de risque de décès.
- mucoviscidose : 4 fois plus de risque d’hospitalisation et 6 fois plus de risque de décès.
- insuffisance rénale chronique terminale sous dialyse : 4 fois plus de risque d’hospitalisation et 5 fois plus de risque de décès.
- cancer actif du poumon : 3 fois plus de risque d’hospitalisation et 4 fois plus de risque de décès.
- transplantation du poumon 3 fois plus de risque d’hospitalisation et 6 fois plus de risque de décès.