- Plus d'un patient Covid sur deux se plaint de troubles persistants plusieurs mois après la fin de la maladie
- Pour ces cas, la HAS préconise un accompagnement personnalisé et insiste sur la rééducation respiratoire
Plus de la moitié des personnes contaminées par la Covid-19 ont toujours un voire plusieurs symptômes quelques mois après l’apparition de la maladie. 10% d’entre eux en souffrent encore six mois après. Ces personnes sont touchées par une forme longue de la Covid-19, définie précisément par la Haute autorité de santé (HAS) par la "présence d’au moins un des symptômes initiaux, au-delà de 4 semaines suivant le début de la phase aiguë de la maladie". Pour mieux accompagner ces patients, l'organisme a publié des recommandations à destination des professionnels de santé, vendredi 12 février. Cette publication fait suite à une saisine par le Ministre de la santé, en décembre dernier. La HAS suggère notamment un accompagnement personnalisé des patients et insiste sur l’importance de la rééducation, en particulier respiratoire. "Il apparaît que l’état de santé s’améliore de façon progressive, en général en quelques mois, grâce à une prise en charge globale personnalisée pouvant inclure des traitements symptomatiques, du repos et une réadaptation respiratoire et/ou un réentraînement progressif à l’effort", résume-t-elle.
Des symptômes variés
Le document publié par la HAS rappelle que les symptômes prolongés de la Covid-19 peuvent concerner des patients qui ont développé une forme peu sévère de la maladie. Dans la plupart des cas, ce sont des troubles neurologiques (troubles cognitifs, troubles sensoriels, maux de tête), des douleurs thoraciques, des douleurs musculaires, de la toux, de la fatigue et une perturbation du goût et de l’odorat. "Des douleurs, des troubles digestifs et cutanés sont également fréquents", précise le document. Plus de 10% des malades ressentent ce type de symptômes six mois après leur contamination. "Devant un patient qui présente des symptômes prolongés au décours d’une Covid-19, il faut d’abord éliminer une complication de la phase aigüe, une décompensation de comorbidité et une autre cause que la Covid-19", indique la HAS. En somme, les symptômes doivent être liés à la Covid-19, et non à une autre pathologie, pour déterminer la présence ou non d’une forme longue.
Une écoute bienveillante et une rééducation nécessaire
Il est recommandé aux professionnels de santé de réaliser un examen clinique approfondi, avec une écoute empathique du patient. Il est nécessaire de rassurer les patients "quant aux possibilités de prise en charge et au caractère temporaire et réversible de leur situation". Pour ces spécialistes, il est important que le médecin traitant soit au centre de la prise en charge pour coordonner le dispositif. "La rééducation a une place centrale, précise également le texte. Rééducation respiratoire en cas de syndrome d’hyperventilation, rééducation olfactive en cas de troubles de l’odorat persistants ou réentrainement à l’effort qui doit être mené de façon progressive et adaptée aux possibilités de chaque patient." Une attention particulière doit être aussi portée sur l'hygiène de vie, en particulier l'exercice physique : il participe à l'amélioration de l'état de santé des patients. La Haute autorité de santé rappelle que la recherche sur la Covid-19 continue : des travaux en cours s'intéressent en particulier à ces symptômes persistants, et permettront un jour, de mieux les comprendre pour mieux les prendre en charge.
#Communiqué | ????La HAS publie des réponses rapides pour aider les professionnels de santé à identifier et prendre en charge les adultes présentant des symptômes prolongés suite à la #COVID19 #Covidlong
— Haute Autorité de santé (@HAS_sante) February 12, 2021
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