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Covid-19

Vaccination par les généralistes et avec AstraZeneca dès le 25 février pour les moins de 65 ans vulnérables

Par Mégane Fleury

La Direction générale de la santé autorise les médecins de ville à vacciner leurs patients à risque, âgés de 50 à 64 ans, en utilisant le produit d'AstraZeneca. En parallèle, des hôpitaux interrompent la vaccination de leur personnel, suite à des effets secondaires importants après l’injection de ce vaccin. 

Tomasz Banaczek/istock
Les médecins généralistes pourront vacciner les personnes vulnérables de 50 à 65 ans dès le 25 février
Ces vaccinations se feront avec le produit d'AstraZeneca
Plusieurs hôpitaux ont suspendu la vaccination de leurs soignants avec ce produit en raison des effets secondaires

Les personnes de 50 à 64 ans souffrant d’un cancer, de diabète, d’obésité ou d’une maladie respiratoire pourront se faire vacciner à partir du 25 février, chez leur médecin généraliste, avec le produit d'AstraZeneca. La direction générale de la santé l’a annoncé dans un document, publié vendredi 12 février. Les médecins doivent d’abord identifier les patients concernés, puis réaliser une demande de vaccins dans une pharmacie. 700 000 doses sont attendues dans les prochains jours. 

Comment s’organisera cette vaccination ? 

"Les volumes des premières livraisons destinées aux médecins de ville sont faibles, précise le texte. De ce fait, chaque médecin disposera d’un seul flacon lors de la première livraison (semaine du 22 février), et de 2 ou 3 flacons maximum pour la deuxième livraison (semaine du 1er mars) en fonction de la consommation et du nombre de doses livrées." Pour information, chaque flacon contient 10 doses de vaccin. L'approvisionnement devrait être plus important à partir du mois de mars. Pour gérer ces stocks réduits, la Direction générale de la santé propose deux protocoles aux médecins généralistes : organiser toutes les vaccinations à la suite, dans les six heures suivant le retrait du flacon, de préférence le matin. Si les médecins disposent d’un réfrigérateur, alors ils peuvent programmer les vaccinations sur une période de 48 heures. Après l’injection, les médecins doivent surveiller leur patient pendant quinze minutes au minimum "afin de détecter la survenue d’une réaction anaphylactique suivant l'administration du vaccin". 

Des effets secondaires ressentis par le personnel soignant 

Cette réaction allergique est l’un des effets secondaires du vaccin contre la Covid-19. Mais depuis plusieurs jours, des personnes vaccinées, parmi le personnel soignant, souffrent d’autres symptômes liés au vaccin AstraZeneca : de la fièvre, des maux de tête, un état grippal. Comme le rapporte un article du Télégramme, 20 à 25% des personnes vaccinées ont été obligées de demander un arrêt de travail dans les hôpitaux de Brest et de Quimper. Dans plusieurs hôpitaux, cela a conduit à suspendre temporairement la vaccination comme à Saint-Lô ou Morlaix. L’Agence nationale de sécurité du médicament a recensé 149 symptômes grippaux parmi les personnes vaccinées entre le 6 et le 10 février. L’âge moyen des personnes concernées par ces effets secondaires est de 34 ans. "On sait que dans les 48 heures qui suivent une vaccination on peut avoir des réactions de ce type, de syndrome grippal, a indiqué Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale sur France Info. Ce qui surprend un petit peu c'est qu'apparemment, il faut analyser les choses, il semble y en avoir un peu plus qu’attendu." L’ANSM précise que le lot qui a servi pour ces vaccinations a été utilisé dans 21 autres pays européens. Dans ceux-ci, il n’y a pas eu d’effets secondaires similaires recensés. L'agence recommande de "vacciner de façon échelonnée le personnel d’un même service" et d'utiliser "du paracétamol à la dose la plus faible et le moins longtemps possible" en cas de fièvre.