- La vaccination contre les infections à papillomavirus humains est ouverte depuis le premier janvier aux garçons de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible de 15 à 19 ans.
- Le papillomavirus peut être responsable de cancers du pénis ou de l'anus
"La vaccination anti-HPV proposée aux garçons est désormais remboursée", se félicite la Société Française de Colposcopie et de Pathologie Cervico-Vaginale (SFCPCV). Après l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS), la vaccination contre les infections à papillomavirus humains est ouverte depuis le premier janvier aux garçons de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible de 15 à 19 ans.
Seules 27,9% des jeunes filles de 16 ans sont vaccinées en France
L’extension de la vaccination anti-HPV des garçons devrait permettre de :
• freiner la circulation des papillomavirus au sein de la population générale.
• Protéger les garçons eux-mêmes des lésions HPV induites, qu’elles soient bénignes (verrues génitales) ou malignes (cancer du pénis, de l’anus et de l’oropharynx).
• Augmenter l’adhésion de la vaccination anti-HPV en général, en ne limitant plus la cible au seul cancer du col utérin.
En 2019, seules 27,9% des jeunes filles de 16 ans étaient vaccinées. Ce chiffre place la France très en dessous des objectifs fixés par le plan cancer (à 60%, NDLR), et très loin derrière nos pays voisins. Dans ce cadre, la SFCPCV "rappelle que si l’extension de la vaccination anti-HPV aux garçons est indispensable, il est également impératif d’augmenter la couverture vaccinale de jeunes filles".
Le vaccin anti-HPV est très efficace
L’efficacité du vaccin anti-HPV est aujourd’hui démontrée. Dans les pays ayant atteint une large couverture vaccinale, on rapporte une réduction massive des lésions précancéreuses du col et des verrues génitales. A ceci s’ajoute la publication en octobre 2020 d’une étude ayant mis en évidence la capacité du vaccin anti-HPV à éviter un cancer du col de l’utérus. L’essai a montré une diminution de près de 50% du risque de cancer du col de l’utérus parmi les femmes vaccinées, et de 90% quand elles avaient été immunisée avant 17 ans. "Ces résultats permettent de prédire la quasi-disparition des cas de cancer du col dans les pays ayant réussi leur politique vaccinale avec un taux de couverture important", souligne la SFCPCV.