- Des concerts à Paris et à Marseille vont être organisés en mars et avril pour tester les risques de transmission du virus.
- La salle sera entièrement désinfectée et le public, composé de 1 000 volontaires sains, sera trié et soumis à un test PCR avant et après le concert.
- Une expérience similaire menée en août dernier par des chercheurs allemands a révélé qu'il est possible d'organiser des évènements “Covid-friendly”.
La France va tester la possibilité d’organiser des concerts sans augmenter les risques de transmission de la Covid-19. La ministre de la culture a confirmé que deux concerts vont être organisés au Dôme de Marseille, la plus grande enceinte de la ville, “avec IAM et d'autres figures de la scène phocéenne, a-t-elle affirmé à LCI lundi 15 février. Sous réserve d'une situation sanitaire catastrophique, ils pourraient avoir lieu dans la deuxième quinzaine de mars. Nous voulons également organiser un concert debout à l'Accord Arena de Bercy (Paris) en avril.” Pour ce dernier, le groupe Indochine est annoncé comme tête d’affiche.
▶ Concerts expérimentaux.
— LCI (@LCI) February 15, 2021
???? @EliMartichoux : "Vous êtes en train de dire qu'il va y avoir des concerts à #Paris et à #Marseille en mars et en avril ?"
???? @R_Bachelot : "Sous réserve qu'on ne soit pas dans une situation sanitaire catastrophique."
???? #Le20HdeLCI. pic.twitter.com/DNPcZp3bRd
Prouver qu’il n’y a pas de “sur-risque”
Sous le regard de chercheurs de l’Inserm qui vont mener une série de tests pour observer les conséquences de la tenue d’un tel évènement, l’objectif de ces concerts est de trouver un modèle permettant la réouverture des lieux de spectacle malgré l'épidémie. Roselyne Bachelot a ainsi expliqué que pour se mettre dans des situations de “brassage”, les “entrants seront testés mais les personnes positives ne seraient pas filtrées”. Le masque sera obligatoire et du gel hydroalcoolique sera mis à disposition du public, a-t-elle ajouté.
Les résultats vont ensuite être comparés à ceux de tests réalisés sur des volontaires qui n’auront pas assisté au concert. Le collectif composé de médecins et de professionnels de la culture va évaluer si l’organisation d’un tel évènelment constitue un “sur-risque” d’infection. “C’est une nouvelle importante à la fois pour nous, pour les concerts en général, pour les artistes et pour le public, a commenté IAM dans l’épisode 8 de son podcast IAM Concept diffusé le 15 janvier. Tout le monde s’est rassemblé pour essayer de mener cette étude, on va voir ce que ça donne. Cela ne se déroulera pas dans les conditions normales pour le public, il n’y aura que 1 000 personnes, mais ce sera normal pour les artistes.”
Une première expérience optimiste
Cette expérience n’est pas une première. Le 22 août dernier, des chercheurs allemands de l’université de Halle ont organisé une série de mini-concerts réunissant 2 000 personnes. Les résultats se sont révélés optimistes sur la possibilité d’organiser des évènements “Covid-friendly”. Dans un communiqué paru le 29 octobre, les chercheurs ont estimé qu’avec des bonnes mesures, telles qu’une bonne ventilation et le port du masque, les risques de transmission du virus sont atténués. Ces résultats ont été obtenus grâce à un appareil retraçant tous les déplacements et les contacts, et dont les 2 000 sujets de l’étude étaient munis.
Les chercheurs ont également noté que ce ne sont pas les concerts eux-mêmes qui comportent le plus de risques, mais l'arrivée du public ainsi que les entractes. Réguler le nombre de spectateurs et avoir plusieurs portes d’accès sont des mesures mises en avant par les chercheurs pour éviter les regroupements.