Le laboratoire britannique GSK vient de sonner le clap de fin pour sa pilule anti-obésité Alli, décriée dans le passé pour ses effets indésirables (troubles intestinaux, anxiété, problèmes hépatiques). Depuis 2012, GSK a en effet décidé ne plus commercialiser cette spécialité en France. Une information révélée par la revue médicale Prescrire du mois de septembre et confirmée depuis par un porte-parole du groupe pharmaceutique.
Pour expliquer ce choix, GlaxoSmithKline avance comme explication « la survenue d'un problème d'approvisionnement de la molécule en janvier 2012. » Une décision confortée par le climat délétère français concernant les médicaments d'amaigrissement, cela notamment « depuis l'affaire du Mediator », précise le porte-parole du groupe. La spécialité reste cependant toujours en vente dans la plupart des autres pays européens, ainsi qu'aux Etats-Unis.
Pour rappel, depuis le lancement en France du médicament, les effets secondaires indésirables mais aussi le coût trop élevé d’Alli ont été mis en cause. En effet, à la suite de plusieurs cas graves d’atteintes hépatiques survenus chez des patients traités par orlistat (Alli), l’Agence Européenne du Médicament avait réévalué en 2012 le rapport bénéfice/risque des spécialités à base d’orlistat. A l’issue de ce processus, engagé par la France, l’EMA avait confirmé que le rapport bénéfice/risque des spécialités contenant de l’orlistat restait favorable dans les indications de l’autorisation de mise sur le marché.
Enfin, concernant le Xenical, un autre médicament à base d'orllstat utilisé pour lutter contre l'obésité, il reste pour sa part commercialisé en France par les laboratoires suisses Roche. Mais contrairement à Alli, ce traitement est soumis à prescription médicale.