Obésité, dépression, traitements non adéquats… Une nouvelle étude du JAMA pointe les facteurs de risque qui peuvent conduire à avoir tout le temps mal au dos suite à une crise de douleur.
Trop de soins non adéquats
Au préalable, les chercheurs ont établi que les personnes dont le mal de dos ponctuel se transforme en douleur récurrente sont beaucoup plus nombreuses que ce qu’on estimait jusqu’à présent. "Des preuves récentes ont remis en question la croyance dominante selon laquelle la lombalgie aiguë se résorbe en 3 mois", écrivent les scientifiques. "Une revue systématique a indiqué que 26% des patients atteints de lombalgie aiguë passent à la lombalgie chronique", soulignent-ils.
Ensuite, l’étude pointe les facteurs qui contribuent généralement à l’installation de la douleur dans le temps. Parmi eux : l'obésité, le tabagisme, le handicap, la dépression et l’anxiété. Les chercheurs ont également établi que l’administration de soins non adéquats à un épisode de mal de dos aigu faisait généralement basculer les patients vers un mal de dos chronique. "Les soignants qui recommandent par exemple de traiter la douleur en se couchant ou en prescrivant des opioïdes n’orientent pas les patients vers des soins appropriés", explique le rhumatologue Jean-Paul Marre.
Neuf Français sur dix ont déjà souffert du mal de dos
Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques ont analysé une cohorte de 5 233 patients atteints de mal de dos aiguë, recrutés via 77 cabinets de soins. "Près de la moitié des malades ont été exposés à au moins une recommandation non conforme aux directives officielles de soins dans les 21 premiers jours suivant leur visite médicale", constatent-ils.
Neuf Français sur dix ont déjà souffert du mal de dos, selon un sondage d’OpinionWay pour Vexim. Parmi les personnes touchées par ce que l’on appelle désormais le "mal du siècle", 38 % déclarent avoir souffert du dos plus de 10 fois au cours des cinq dernières années. La crise sanitaire et l’explosion du télétravail ne fait qu’empirer cette tendance.