Raquettes, ski de fond, chiens de traineaux… Alors que les remontées mécaniques sont fermées pour cause de Covid-19, la montagne séduit tout de même les vacanciers, notamment dans les petites stations de basse altitude. Et parmi eux, nombreux sont ceux qui ne protègent pas leurs yeux du soleil, considérant que les petits dénivelés et les activités alternatives au ski ne sont pas dangereuses pour leur vue.
"Pourtant, l’altitude et la neige augmentent considérablement les doses de rayonnement ultraviolet reçues par la peau et les yeux, et ce quelque soit l’activité ou l’altitude", avertit l’association Asnav. L'index UV augmente d'environ 10% par palier de 1 000 mètres d'élévation, tandis que la neige réfléchit de 40% à 90% du rayonnement du soleil. Même par temps couvert, les rayons traversent le brouillard ou les nuages tout en conservant leur puissance. De plus, la lumière bleue naturelle, très présente en hiver, peut générer une fatigue visuelle due au fort éblouissement et provoquer ainsi des problèmes de perception.
Quels sont les risques ?
Les rayons ultraviolets du soleil, invisibles et indolores, peuvent provoquer des lésions oculaires importantes lors d’une exposition prolongée sans protection, ou avec une protection insuffisante. Les séjours à la montagne génèrent souvent une augmentation des kératites (inflammation de la cornée), fort justement appelées "ophtalmies des neiges".
A plus long terme, les UV peuvent occasionner des lésions sur le cristallin, causes de l’apparition prématurée de cataractes, et sur la rétine, participant ainsi au développement de la DMLA, première cause de basse vision, voire de cécité après 50 ans. Les études démontrent par ailleurs que les risques sont augmentés par une exposition cumulative, souvent commencée dès l’enfance.
"La pratique du ski n'est pas la seule activité pour laquelle il est absolument nécessaire de protéger ses yeux. Si vous avez la chance de profiter des paysages enneigés, n'oubliez pas de vous munir de lunettes de soleil dont vous aurez bien vérifié la qualité de protection", souligne l’Asnav. Mais comment s'assurer que ses lunettes de soleil sont adaptées à ce terrain à risque ?
Comment bien se protéger ?
Pour la protection par les verres :
- la catégorie de protection contre les UV est capitale. Elle est garantie par un marquage CE, gravé sur les branches de préférence, ou, à défaut, mentionné sur une étiquette.
- La teinte des verres assure une protection contre l'éblouissement conjointement à la qualité de filtration des UV et de la lumière bleue.
- Privilégier une catégorie 3 ou 4 pour une exposition en montagne. Attention, les lunettes de catégorie 4 ne sont pas adaptées pour la conduite.
Pour la monture :
- elle doit être souple, épouser parfaitement la forme du visage par sa forme galbée et tenir correctement sur la base du nez et derrière les oreilles.