Les femmes ne réagissent pas de la même manière à la douleur suivant le sexe de la personne qui leur inflige, selon une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique National Library of Medicine. "L'expression de la douleur chez les hommes et les femmes implique des mécanismes socio-psychologiques complexes", écrivent les auteurs de l’étude en préambule.
Minimisation de la douleur
Pour évaluer leurs ressentis face à des actions physiques douloureuses, les participants ont été assignés à l'une des quatre conditions expérimentales suivantes : des hommes testés par des hommes, des hommes testés par des femmes, des femmes testées par des hommes et des femmes testées par des femmes.
Résultats : les femmes ont signalé des seuils de douleur plus bas que les hommes, quel que soit le sexe de ceux qui leur faisaient mal (via de la chaleur, des pressions, des piqûres et des stimulations électriques sur l’avant bras). Autre enseignement : les femmes ont tendance à minimiser la douleur lorsqu’elle est exercée par un homme, mais pas lorsqu’il s’agit d’une femme.
La fin de stéréotypes
"Ces résultats indiquent que le sexe de ceux qui font mal et le score de la douleur de la victime influencent les rapports de douleur, en particulier chez les femmes", concluent les scientifiques. "Cela peut contribuer à améliorer les traitements pour les patients souffrant de douleurs chroniques", ajoutent-ils.
Par ailleurs, les stéréotypes qui supposent que "les hommes peuvent signaler une douleur plus faible à une femme pour paraître forts, tandis que les femmes peuvent signaler une douleur plus forte à un homme pour paraître faibles et chercher une protection", n’ont pas été confirmés par l’étude. Au contraire, en minimisant leur douleur, les femmes de l’essai, ne souhaitant plus apparaître comme le "sexe faible", se seraient plutôt opposées à l’idée reçue selon laquelle "les femmes sont plus douillettes que les hommes". De fait, les femmes sont souvent plus cruelles entre elles que les hommes, notamment au sein du monde de l’entreprise.