- Avant la transplantation, les médecins ont effectué un test Covid à partir d’échantillons récupérés dans le nez et la gorge de la victime, tous deux négatifs.
- Trois jours après l’opération, la receveuse a commencé à ressentir ce qui s’apparente à des symptômes d’infection à la Covid-19.
Il s’agit d’un cas très rare. Dans l’État du Michigan, aux États-Unis, une femme est décédée suite à une transplantation de poumons contaminés par la Covid-19. La donneuse avait pourtant été testé négative au test-PCR réalisé en amont de cette opération. Les médecins ont rapporté ce cas le 10 février dans l’American Journal of Transplantation.
Premier cas connu d’infection par greffe
La receveuse a reçu une transplantation de deux poumons d’une femme décédée d'une grave lésion cérébrale après un accident de voiture. Avant la transplantation, les médecins ont effectué un test Covid à partir d’échantillons récupérés dans le nez et la gorge de la victime. Ils se sont révélés négatifs. Pourtant, trois jours après l’opération, la receveuse a commencé à ressentir ce qui s’apparente à des symptômes d’infection à la Covid-19 : fièvre, chute de tension, troubles respiratoires… Deux mois plus tard, elle est décédée des suites de son infection.
Il s’agit du premier cas américain connu aux États-Unis de contamination par transplantation alors que plus de 40 000 greffes ont été réalisées en 2020. “Nous n'aurions absolument pas utilisé les poumons si nous avions eu un test Covid positif”, a indiqué le Dr Daniel Kaul, directeur du service de transplantation des maladies infectieuses de Michigan Medicine et coauteur de l’article qui décrit cette histoire, interrogé par NBC News.
Par ailleurs, quatre jours après l’opération, le chirurgien qui a réalisé la transplantation a lui aussi été testé positif au virus. Le dépistage génétique a révélé qu’il a lui aussi été contaminé au cours de la greffe. Des études vont être menées pour savoir si d'autres organes peuvent également transmettre le virus.