- Les tests salivaires sont déployés depuis le 22 février dans les écoles de la zone A
- La Haute autorité de santé préconise que ces tests soient aussi utilisés en première intention pour les asymptomatiques
Alors que les tests salivaires de la Covid-19 sont déployés dans les écoles de la zone A depuis lundi 22 février, la HAS (Haute Autorité de Santé) se prononce en faveur d’une extension de leurs indications.
Le Premier ministre Jean Castex a fixé un objectif d’au moins 200 000 tests salivaires par semaine dans les écoles, avec une mise en place progressive au retour des vacances scolaires. Ces tests salivaires sont d’abord déployés "en direction des enfants, dans les écoles, les collèges, les lycées", a-t-il expliqué, "un public qui est plus fragile et parfois plus réticent au test nasopharyngé et aux désagréments qu’il peut provoquer". Il est envisagé de les déployer ensuite aux soignants et aux "populations obligées de se tester souvent", afin de faciliter leur travail.
Trois cas de figure envisagés
Compte tenu des résultats d’une très large méta-analyse regroupant 65 essais portant sur les performances diagnostiques de ces tests, la HAS se prononce elle aussi en faveur d’une extension des indications des tests salaires. Trois cas de figure sont envisagés par les experts :
- chez les patients symptomatiques, les indications définies dans l’avis de septembre restent inchangées : le test sur prélèvement salivaire est indiqué en seconde intention lorsque le prélèvement nasopharyngé est difficile ou impossible.
- Chez les personnes-contacts, le prélèvement salivaire est désormais indiqué en seconde intention lors du contact tracing, lorsque le prélèvement nasopharyngé est difficile ou impossible.
- Chez les personnes asymptomatiques, le prélèvement salivaire étant mieux accepté que celui qui consiste à introduire un écouvillon au fond du nez, il est désormais indiqué en 1re intention dans le cadre d’un dépistage ciblé à large échelle sur population fermée (écoles, collèges, lycées, universités, personnels d’établissement de santé ou d’Ehpad…).
Sensibilité légèrement inférieure
Le temps de rendu du résultat d'un test RT-PCR salivaire est le même que celui d'un test RT-PCR nasopharyngé. Sa sensibilité au coronavirus est légèrement inférieure (3% à 11%).