Pour réduire les risques pour la santé, la Haute Autorité de Santé (HAS) publie un nouvel outil de détection des consommations dangereuses de tabac, de cannabis et d’alcool.
Changement d’attitude des professionnels de santé
L’enjeu est d’obtenir un changement d’attitude des professionnels de santé en leur procurant un outil simple d’aide au repérage et à l’intervention brève pour :
- repérer les consommations à risque de dommages physiques, psychiques ou sociaux ;
- intervenir auprès de ces consommateurs pour qu’ils réduisent leurs risques de dommages ;
- accompagner et soutenir leurs efforts vers un changement de comportement durable.
"Les professionnels de santé de premier recours, notamment les médecins généralistes, sont actuellement confrontés à des difficultés de faisabilité du repérage de la consommation de substances psychoactives, notamment de l’alcool, qui sont rarement le motif de consultation", précisent les experts de la HAS. "Alors que la consommation de tabac figure couramment dans le dossier en raison du retentissement sur la santé, le repérage de la consommation d’alcool ou de cannabis est vécu comme un dépistage supplémentaire chronophage", poursuivent-ils.
Trois questionnaires pour évaluer sa consommation
Pour aider les médecins généralistes, la HAS a donc élaboré les trois questionnaires suivants :
La HAS s’inscrit dans la même dynamique que le rapport de l’United Nations Office on Drugs and Crime International Standards on drug use prevention, qui met l’accent sur "les interventions brèves et les entretiens motivationnels qui peuvent réduire de manière significative l’usage de drogues, de l’alcool et du tabac, à court et à long terme". Ces interventions réussissent à réduire l’usage de substances à court terme (3 ou 6 mois), de façon moindre à moyen terme (1 an plus tard).