Sophrologie, yoga, sport adapté, ou encore hypnose, autant d'approches complémentaires qui semblent être particulièrement plébiscitées par les Français pour leur capacité à apporter un bien-être supplémentaire aux patients, et même soulager certains effets secondaires des traitements des cancers.
En effet, selon le dernier Baromètre Cancer réalisé par Viavoice pour l’Institut Curie (1), 63 % des Français estiment que ces approches sont importantes en complément des traitements médicaux. Seuls 19 % des personnes interrogées les considèrent comme peu importantes et 12 % comme pas importantes.
Autre particularité de ce sondage, les femmes sont plus favorables que la moyenne à ces approches qui complètent les traitements médicaux sans pour autant les remplacer : 69 % d’entre elles les jugent « importantes ». Inversement, les hommes semblent être moins confiants dans leurs bénéfices : 36 % d’entre eux les perçoivent comme « pas importantes » contre 31% de l’ensemble des répondants.
Ces thérapies psychocorporelles qui chez certains patient permettent d'atténuer les souffrances physiques et psychologiques (douleurs chroniques, nausées, insomnies, angoisse...) commencent d'ailleurs à être intégrées dans la prise en charge des patients au sein des établissements de santé. C'est par exemple le cas au sein de l'Hôpital de l'Institut Curie où plus d’une dizaine de médecins et soignants peuvent par exemple proposer une prise en charge par l’hypnose.
« Il s’agit d’une aide transitoire essentielle que nous proposons aux patients qui en ont besoin, en complément des traitements spécifiques du cancer. Car le succès d’une thérapie passe aussi par le bien-être psychologique », souligne le Dr Sylvie Dolbeault, psychiatre, responsable de l’unité de psycho-oncologie de l’Institut Curie.
Enfin, convaincu de l’utilité de ces approches autrefois négligées, l’Institut Curie vient également de développer le Programme Activ’, un dispositif innovant alliant ateliers diététiques et séances d’activité physique à destination des femmes ayant été traitées pour un cancer du sein.
(1) Sondage Viavoice effectué par téléphone du 8 juin au 3 août 2013 pour l’Institut Curie, auprès d’un échantillon de 1008 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.