Plus de 30 000 nouveaux cas d’infection ont été enregistrés ces dernières 24 heures, une première depuis la mi-novembre. Selon des estimations réalisées par l’Institut Pasteur et dévoilées mercredi 24 février, depuis le début de l'épidémie, environ 17% de la population métropolitaine de plus de 20 ans a été infectée par le SARS-CoV-2.
Tout le monde n’est pas immunisé
Pour réaliser cette estimation l’institut Pasteur s’est fondé sur le nombre de personnes hospitalisées par région et par tranche d'âge, ainsi que sur une “estimation des probabilités d'être hospitalisé lorsqu'on est infecté”, précise-t-elle. Les chercheurs ont pris en compte les données obtenues entre le début de la pandémie et le 16 février. En fonction des classes d’âge et des régions de France étudiées, de grandes disparités sont apparues. Plus de 10% des personnes âgées de plus de 70 ans ont été contaminées contre près d'un quart des 20-29 ans. L’Île-de-France apparaît comme la région la plus touchée avec près de 30% de sa population infectée depuis le début de l'épidémie.
Les chercheurs avertissent contre de possibles raccourcis entre ce nombre estimé d'infection et la possible immunité qui en découle. “Il faut bien faire attention à l'interprétation de ces estimations, prévient-elle. Si l'infection confère sans doute une immunité sur le court terme, il est possible que cette dernière s'estompe avec le temps.” L’intérêt de ces estimations est “d'apprécier la proportion de la population qui pourrait avoir acquis une immunité (au moins partielle et de court terme) contre [le] Sars-CoV-2 suite à une infection naturelle”, écrit-elle.
Les variants gagnent du terrain
Les dernières données sur les variants estiment que le variant anglais est devenu majoritaire dans un quart des départements. Dans les chiffres présentés par le Journal du Dimanche qui concernent la semaine du 11 au 17 février, près de la moitié (44,37%) des tests positifs séquencés présentent des suspicions du variant britannique et 5,26% des sud-africain ou brésilien. En Bretagne, Île-de-France et Hauts-de-France, ainsi que 26 départements, le variant anglais est désormais la forme majoritaire du virus en circulation. En bas du classement, on retrouve la Bourgogne-Franche-Comté où moins d'un quart des tests positifs présentent une suspicion de variant britannique (24,01%). Le Grand-Est est lui le plus touché par les variants sud-africain et brésilien qui représentent 21,5% des infections.