- Sur la période 2018 – 2019, seuls 30,5 % des Français concernés par le risque accru de cancer colorectal se sont fait dépister.
- Le dépistage organisé du cancer colorectal s’adresse aux femmes et aux hommes âgés de 50 à 74 ans, ne présentant ni symptômes, ni facteurs de risque autre que l’âge.
À l’occasion du mois de mobilisation contre le cancer colorectal en mars, l’Institut national du cancer (Inca) fait le point sur le dépistage de ce cancer et ses bénéfices.
Les derniers chiffres publiés par Santé publique France en mai 2020 montrent une participation largement insuffisante des populations concernées par ce dépistage (16,5 millions de personnes). Sur la période 2018 – 2019, seuls 30,5% d’entre elles ont participé à ce programme. "Un taux en recul de 1,4 point de pourcentage par rapport la période de 2017 – 2018, et qui reste largement en dessous des recommandations européennes minimum de 45 %", déplore l’Inca.
Deuxième cause de décès par cancer en France
Avec plus de 17 000 décès enregistrés en 2018, le cancer colorectal est la deuxième cause de décès par cancer en France. En 2018, plus de 43 300 cas ont été détectés. Ce cancer concerne aussi bien les femmes (plus de 20 100 cas) que les hommes (plus de 23 200 cas).
Pourtant, dans 90 % des cas, le cancer colorectal peut être guéri lorsqu’il est détecté à un stade précoce. Diagnostiqué à un stade plus avancé, son traitement est plus lourd, plus contraignant, et ses résultats incertains.
Très simple, le dépistage se réalise à domicile
Le dépistage organisé du cancer colorectal s’adresse aux femmes et aux hommes âgés de 50 à 74 ans, ne présentant ni symptômes, ni facteurs de risque autre que l’âge. Tous les 2 ans, les personnes concernées sont invitées par courrier à réaliser un test de dépistage.
L’Inca rappelle que "ce dépistage se réalise à domicile et il encourage l’ensemble de la population concernée à faire ce test de dépistage, dont l’efficacité a été largement démontrée". Il consiste en un prélèvement unique de selles grâce à un bâtonnet, qui est ensuite à replacer dans un tube hermétique garantissant sa conservation. Le test ainsi que la fiche d’informations transmise avec le kit sont à adresser via l’enveloppe fournie au laboratoire de biologie médicale, dont les coordonnées figurent sur celle-ci.