- L'étude, menée sur des souris, montre le rôle joué par la protéine Nox2 dans l'augmentation du stress oxydatif dans les cellules cardiaques.
- Lorsque les souris consomment des aliments gras, elles présentent aussi une activité Nox2 deux fois plus importante, ce qui cause des dommages cardiaques.
Manger des aliments trop gras n’est décidément pas bon pour le cœur. Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Biochemical and Biophysical Research Communications, des chercheurs de l’université de Reading (Angleterre) montrent qu’un régime alimentaire riche en graisses a un effet néfaste sur le stress oxydatif des cellules cardiaques, ce qui augmente significativement le risque de maladies cardiovasculaires, et en particulier d’infarctus du myocarde.
Une augmentation du stress oxydatif
Les recherches, menées sur des souris, montrent que lorsqu’elles sont soumises à un régime riche en graisses, leurs cellules cardiaques présentaient un stress oxydatif deux fois plus important que la moyenne. Leurs cellules cardiaques étaient aussi jusqu'à 1,8 fois plus grosses en raison de l'hypertrophie cardiaque qui est associée aux maladies cardiaques.
"Nos recherches montrent qu'un régime riche en graisses peut endommager les cellules musculaires qui composent notre cœur", explique le Dr Sunbal Naureen Bhatti, autrice principale des travaux.
Les travaux montrent notamment qu’une alimentation grasse provoque l'hyperactivité d'une protéine normalement inoffensive, la Nox2 qui peut causer des dommages importants au cœur en augmentant le stress oxydatif des cellules cardiaques.
L’implication de la protéine Nox2 dévoilée
Pour comprendre le rôle joué par la protéine Nox2, les chercheurs ont étudié sa présence chez les souris : celles nourries avec un régime gras avaient une activité Nox2 deux fois plus importante, ce qui a également conduit à une quantité similaire d'espèces réactives de l'oxygène (ERO), un radical libre qui est associé à des dommages pathologiques du corps.
Pour ensuite vérifier si le Nox2 était impliqué dans le stress cardiaque, l'équipe a comparé les résultats avec des souris élevées spécifiquement pour "inhiber" la protéine Nox2 et ainsi l’empêcher de s’activer au niveau cellulaire. Ces souris, bien que nourries elles aussi avec un régime riche en graisses, ont montré des niveaux bien moins élevés de stress oxydatif.
"Nous ne faisons que gratter la surface de la façon dont la protéine Nox2 répond aux régimes, mais nos recherches démontrent clairement que les régimes riches en graisses ont le potentiel de causer des dommages importants au cœur", conclut le Dr Bhatti.