C’est une maladie méconnue, elle touche pourtant 2 à 3 millions de Français, 60 000 nouveaux cas se déclarent chaque année. Le psoriasis est une maladie où la peau se renouvelle à un rythme anormalement rapide. Cette prolifération des cellules provoque des plaques rouges épaisses plus ou moins étendues, recouvertes de peaux mortes de couleur blanche.
Si un dérèglement du système immunitaire est en cause, l’origine de la maladie reste mystérieuse. La composante génétique existe mais elle constitue un facteur parmi d’autres. Plusieurs recherches ont montré que notre mode de vie et ses conséquences avaient une influence certaine.
Les travaux de médecins norvégiens viennent d’apporter un élément supplémentaire en faveur de cette piste. Ils ont pour cela analysé les données collectées entre 1979 et 2008 au cours de cinq enquêtes de santé menées dans la population du nord de la Norvège. En étudiant les résultats portant sur les sujets âgés de 20 à 79 ans ayant rapporté souffrir ou avoir souffert de psoriasis, ils ont observé que la prévalence de la maladie avait doublé en moins de 30 ans. Elle s’élève à 11,4% en 2007-2008 contre 4,8% en 79-80. Cette fréquence des cas auto-rapportés coïncide d’ailleurs avec celle constatée par les médecins eux mêmes (9,9 %). Certes, la meilleure connaissance de la maladie conduit à une augmentation du nombre de diagnostics établis par le patient ou le professionnel.
Mais les chercheurs norvégiens ont également constaté, signale le Journal international de médecine, que les patients atteints d’un psoriasis avaient un indice de masse corporelle plus élevé, une activité physique et un temps consacré aux loisirs moindres, un niveau d’éducation plus faible et un tabagisme plus important. Autant de facteurs influencés par notre mode de vie sédentaire et par notre alimentation.
