Aussi appelé diabète insulinodépendant (DID), le diabète de type 1 est une maladie auto-immune caractérisée par un excès de sucre dans le sang. Cette hyperglycémie est due à l'arrêt de la production de l'insuline, une hormone sécrétée par le pancréas, qui joue également un rôle-clé dans la régulation de la fonction reproductive féminine.
Une nouvelle étude publiée par la revue Menopause met en lumière les implications de cet arrêt de production de l’insuline sur la fertilité des femmes atteintes de diabète de type 1. Selon ses auteurs, cette carence en insuline occasionne des périodes de reproduction plus courtes, ainsi qu’une apparition plus précoce de la ménopause.
Une augmentation du risque cardiovasculaire
Les chercheurs ont suivi 300 femmes atteintes de diabète de type 1, dont la durée des périodes de reproduction a été comparée avec celle de femmes non diabétiques. Les résultats montrent que les femmes diabétiques ont des périodes de reproduction plus courtes, avec des retards de règles et une ménopause naturelle plus précoce en raison d'une carence en insuline et d'une hyperglycémie perturbant le fonctionnement normal de leur système de reproduction. Les chercheurs notent cependant que ces conclusions ne concernent que les femmes chez qui le diabète de type 1 a été diagnostiqué avant l'âge des règles.
Pour les chercheurs, cette découverte a d’importantes implications car, en favorisant une ménopause naturelle précoce, le diabète de type 1 augmente également le risque de développer des maladies cardiovasculaires et de mortalité. Ils estiment que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour aider à déterminer les facteurs modifiables qui contribuent à une ménopause précoce afin d'améliorer la santé reproductive des femmes atteintes de diabète.
"Cette étude a montré que les femmes dont le diabète de type 1 se déclare avant les règles courent un risque accru de voir leur période de reproduction raccourcie. Ainsi, ces femmes ne sont pas seulement exposées au risque de vieillissement prématuré des ovaires en raison de l'apparition précoce du diabète de type 1, elles sont également exposées à un risque accru de maladie cardiovasculaire, d'ostéoporose et de mortalité précoce en raison d'une ménopause naturelle précoce. La compréhension de ces risques et le ciblage de stratégies appropriées de réduction des risques sont essentiels pour optimiser la santé et la qualité de vie de ces femmes", conclut le Dr Stéphanie Faubion, directrice médicale de la Société nord-américaine de la ménopause (NAMS).