- L’option végétarienne quotidienne est d’ores et déjà une réalité pour plus de 200 villes et communes, ainsi que pour des dizaines de structures de la restauration collective publique telles que les Crous, les restaurants administratifs, les hôpitaux, etc.
À travers deux nouvelles études, l'Association végétarienne de France et Greenpeace France veulent démontrer, données de terrain à l'appui, que l'option végétarienne quotidienne à la cantine est une solution simple, efficace et bénéfique pour l'environnement comme pour la santé.
"Des apports supplémentaires en vitamines et en fibres"
"L’option végétarienne à la cantine est bénéfique pour la santé des enfants sur plusieurs plans", explique Elyne Etienne, de l’Association végétarienne de France. "D’abord parce qu’elle permet aux enfants qui ne mangent pas de viande d’avoir un repas bien équilibré en protéines. Ensuite, le menu végétarien permet des apports supplémentaires en vitamines et en fibres, dont manquent la majorité des enfants, tout en limitant la surconsommation de protéines animales, néfaste pour la santé", poursuit-elle. Elle ajoute : "enfin, le menu végétarien à la cantine augmente le recours au bio, donc limite l’exposition des enfants aux pesticides".
L’option végétarienne quotidienne est d’ores et déjà une réalité pour plus de 200 villes et communes, ainsi que pour des dizaines de structures de la restauration collective publique telles que les Crous, les restaurants administratifs, les hôpitaux, etc. Dans le cadre de leur enquête, l'AVF et Greenpeace ont interrogé plus de la moitié de ces structures, partout sur le territoire. "Il en ressort que l'option végétarienne coûte moins cher que le menu standard en matières premières et permet ainsi à une grande partie des structures interrogées de proposer une montée en gamme de leur menu", commentent les associations dans un communiqué.
Division gouvernementale
Les options végétariennes sont choisies dans plus de 16% des cas en moyenne. "Mais l’État et le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie en particulier, s'installent dans une posture idéologique en bloquant toute avancée en la matière. L’État, plutôt que d’assumer ses responsabilités en proposant l'option végétarienne quotidienne dans l'ensemble de la restauration collective publique, se décharge sur les collectivités territoriales en proposant une loi qui ne concerne que les restaurants dont elles ont la gestion", déplore les deux associations.
Le 15 février dernier, l’adjointe à l’Education de la ville de Lyon avait annoncé la mise en place de repas unique "sans viande" dans les écoles, provoquant une forte division au sein du Gouvernement. Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, qui avait demandé aux élus locaux de "faire le pari" de la viande de jeunes bovins dans les menus scolaires afin de soutenir des éleveurs, s’est notamment confronté à la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, qui a publiquement regretté "un débat préhistorique" autour de menus sans viande dans les cantines à Lyon.