Le bilan des décès liés au coronavirus MERS-CoV s’est encore alourdi ce week-end au Moyen-Orient. L’Arabie Saoudite a annoncé trois nouveaux décès et le Quatar deux, portant le bilan mondial à 54 décès et 114 cas confirmés de contamination depuis septembre 2012.
Face à cette infection virale qui provoque des problèmes respiratoires, une pneumonie, voire une insuffisance rénale rapide, le corps médical est pour le moment démuni en l’absence de vaccin et de traitement antiviral spécifique. Dans une lettre publiée dimanche dans la revue National Medicine, des chercheurs américains, canadiens et français présentent les résultats prometteurs d’un cocktail thérapeutique testé chez des macaques rhésus. Deux médicaments, couramment utilisés dans le traitement de l'hépatite C, l’interféron alpha 2b et la ribavirine, ont été injectés à 3 singes infectés par le coronavirus, une première dose huit heures après l’infection puis à intervalle régulier pendant 3 jours. Cette combinaison de médicaments a permis de réduire la multiplication du virus MERS-CoV, freiné les réactions d’inflammation et réduit le risque de pneumonie chez les singes traités par rapport à ceux qui ne l’étaient pas.
Pour les chercheurs, l’efficacité de ce cocktail thérapeutique chez le macaque, seul modèle animal de l’infection humaine, en fait une option intéressante pour les patients, notamment comme thérapie précoce. Une bonne nouvelle alors que l’Arabie Saoudite, le pays le plus touché par le coronavirus s’apprête à accueillir des centaines de milliers de fidèles musulmans pour le Hajj, le pèlerinage annuel à la Mecque, prévu mi-octobre.
