C’est "bonne nouvelle pour tout le monde", selon le ministre sud-africain de la Santé Zweli Mkhize. Une nouvelle étude démontre que les personnes contaminées par le variant sud-africain du coronavirus possèdent une meilleure immunité face aux autres mutations du Sras-cov-2.
Ces conclusions, encore préliminaires et basées sur une petite cohorte, sont à analyser avec prudence. Néanmoins, "les résultats (de cette recherche) nous disent essentiellement que nous avons de bons espoirs de succès si nous fabriquons un vaccin" basé sur le variant sud-africain, a estimé Salim Abdool Karim, épidémiologiste et conseiller du gouvernement sud-africain.
Un haut niveau d’anticorps
Selon les données préliminaires, seuls 4% des 55 sujets déjà infectés par le variant sud-africain 501Y.V2 n’ont pu venir à bout d’une contamination à la souche originale du coronavirus. "Le 501Y.V2 peut générer un haut niveau d’anticorps capable de le neutraliser", résume le virologue Tulio de Oliveira. Mercredi 3 mars, son équipe a aussi fait savoir que le plasma de personnes contaminées par le variant avait "une bonne activité neutralisante" contre les virus "de la première vague" et potentiellement contre d’autres nouveaux variants inquiétants.
Depuis le début de la crise sanitaire, le virus de la Covid-19 mute en fonction de son environnement. Il existe désormais des variants du Sras-cov-2 anglais, sud-africains et japonais. En France coexistent majoritairement la souche historique et le variant anglais.