Selon les nouvelles conclusions de chercheurs de l'ONU publiées mardi 9 mars, les émissions radioactives après l'accident à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima en 2011 n'ont pas produit d'effets négatifs sur la santé. La thyroïde des enfants locaux, une glande située à la base du cou qui fixe l’iode radioactif émis lors d’accidents nucléaires, n’aurait notamment pas été touchée.
Un meilleur dépistage ?
"Aucun effet néfaste sur la santé des habitants de Fukushima pouvant être directement attribué à l'exposition aux radiations n'a été documenté", affirme le comité scientifique de l'ONU.
Une étude publiée dans le Journal médical Epidemiology a démontré que les enfants vivant à proximité de la catastrophe nucléaire auraient 20 à 50 fois plus de risques de souffrir d’un cancer de la glande thyroïde. Mais l’ONU estime que la forte augmentation du nombre de cancers de la thyroïde chez les enfants exposés à la catastrophe nucléaire est attribuable à un meilleur dépistage, révélant "la prévalence d'anomalies qui n'avaient pas été détectées auparavant". En France, où les cas de cancers de la thyroïde ont aussi beaucoup augmenté ces dernières années, l’InVS estime que 59% des nouveaux cas de cancer de la thyroïde chez les hommes et 68% chez les femmes sont directement dus à l’amélioration des diagnostics.
Tchernobyl aurait bien augmenté le nombre de cancers de la thyroïde
En revanche, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (1986) aurait bien augmenté le nombre de cancers de la thyroïde. Selon l'OMS, qui a compilé diverses données scientifiques et des études épidémiologiques, le bilan des décès directement attribués aux radiations de la catastrophe de Tchernobyl est de 9 décès sur environ 4 000 cas de cancer de la thyroïde chez les enfants les plus exposés en Ukraine, Biélorussie et Russie.