- La récupération a été totale pour 61% des professionnels du vin touchés par la Covid-19
- Mais leurs troubles olfactifs et gustatifs ont affecté leur vie professionnelle dans 38% des cas
C’est un métier où le goût et l’odorat jouent un rôle essentiel. Parmi les professionnels du vin touchés par la Covid-19, 68% ont perdu l’odorat et 56% ont perdu le goût, selon une nouvelle enquête de l’Union des Œnologues de France. Il était "essentiel de connaître la réalité des problématiques liées aux pathologies du goût et de l’odorat chez les professionnels du vin pour mieux les prendre en charge, les soigner et en maîtriser les conséquences professionnelles", explique Didier Fages, président de l’association.
La récupération a été totale pour 61% des professionnels du vin touchés par la Covid-19, mais leurs troubles olfactifs et gustatifs ont affecté leur vie professionnelle dans 38% des cas. Jusqu’ici, les femmes œnologues ont été légèrement plus concernées que les hommes par la pandémie : 4% des femmes sondées ont contracté la Covid-19, contre seulement 2% des hommes ; 54% des professionnelles contaminées ont perdu l’odorat, contre 46% de leurs homologues masculins ; 55% d’entre elles ont perdu le goût, contre 52% des œnologues.
Six mesures pour aider les professionnels du vin
Sur la base de ce diagnostic chiffré, l’Union des Œnologues a construit un plan d’actions, en liaison avec son comité scientifique et le syndicat national des médecins ORL. Six mesures sont, pour eux, prioritaires :
1. reconnaissance des troubles de l’odorat et du goût comme maladie invalidante pour les professionnels du vin;
2. couverture santé et prévoyance renforcée pour l’ensemble des œnologues, et en particulier pour les indépendants, jusque-là moins protégés ;
3. demande de vaccination prioritaire des professionnels du vin (après vaccination des personnes les plus vulnérables) ;
4. recommandation à l’ensemble des œnologues de consulter un médecin ORL pour prévenir, diagnostiquer, traiter ;
5. mobilisation de l’Union des Œnologues de France avec un numéro syndical d’urgence et une plateforme "intérim" pour mettre en place des solutions de remplacement ;
6. lancement d’un programme national de recherche sur les troubles de l’odorat et du goût via le fonds de dotation des Œnologues de France.