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"La faute à pas de chance ?"

Crise cardiaque : les causes de l'infarctus sont encore bien mystérieuses

Environ 15% des patients victimes d’un infarctus (ou crise cardiaque) ne présentent aucun facteur de risque.

Crise cardiaque : les causes de l'infarctus sont encore bien mystérieuses Nopphon Pattanasri / istock.




L'ESSENTIEL
  • Les résultats de cette étude montrent qu’environ 15% de ces patients ne présentaient aucun facteur de risque modifiable (diabète, hypertension, tabagisme, dyslipidémie).
  • Avec 140 000 décès par an les maladie cardiovasculaires restent la première cause de mortalité en France

Pourquoi certains font des crises cardiaques et d’autres non ? Mystère. Une nouvelle étude publiée dans la revue The Lancet a démontré qu’environ 15% des patients victimes d’un infarctus ne présentaient aucun facteur de risque.

La recherche a été réalisée en utilisant la base suédoise Swedeheart, en analysant les données de 62 000 patients ayant été victimes d’un infarctus aigu du myocarde entre 2006 et 2018.

Les patients sans facteur de risque ont un taux de mortalité supérieur

Les résultats de cette étude montrent qu’environ 15% de ces patients ne présentaient aucun facteur de risque modifiable (diabète, hypertension, tabagisme, dyslipidémie). Par ailleurs, les patients sans facteur de risque ayant eu recours à une intervention coronarienne primaire (pose d’un stent par exemple) étaient aussi nombreux que ceux ayant au moins un facteur de risque (70%). Une explication avancée est que les patients sans facteur de risque étaient moins susceptibles d’avoir bénéficié d’une thérapie "protectrice" (statines, bêtabloquants,…).

Par ailleurs, les résultats montrent qu’après la survenue d’un accident cardio-vasculaire, les patients sans facteur de risque ont un taux de mortalité supérieur à ceux présentant au moins un facteur de risque (11 % contre 8%), en particulier les femmes (18%). "Ces résultats soulignent la nécessité de disposer de données probantes pour mettre en place des thérapies adaptées rapidement après un infarctus, et ce sans présupposer que le risque de certains patients est faible", analysent les chercheurs.

Besoin de biomarqueurs

Cette étude souligne aussi "le besoin de disposer de biomarqueurs permettant d’identifier de manière plus fiable les patients présentant le risque le plus élevé de développer des maladies cardio-vasculaires avant la survenue de celles-ci", écrit le Groupe LNE dans un communiqué.

Avec 140 000 décès par an, les maladies cardio-vasculaires représentent en France la principale cause de mortalité, comme c’est le cas dans la majeure partie des pays industrialisés.

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