Que ce soit par conviction écologique, pour la cause animale, ou bien les deux, le régime végétarien connaît de plus en plus d’adeptes. Certains font aussi le choix de renoncer à la viande pour des raisons de santé. En effet, les recherches démontrant les risques d’une trop grande consommation de viande se multiplient ces dernières années. L'alimentation végétale a notamment été associée à une réduction des risques de maladies cardiovasculaires, de cancer ou encore de diabète.
Selon une étude sortie cette semaine dans la revue Neurology, une alimentation à base de végétaux, de céréales complètes et de haricots (ainsi qu’une diminution de la consommation de céréales raffinées et de sucres ajoutés) pourrait réduire jusqu'à 10% le risque d'accident vasculaire cérébral ischémique, qui se manifeste par un blocage de la circulation sanguine dans le cerveau.
L'étude a porté sur 209 508 personnes qui ne souffraient pas de maladie cardiovasculaire ou de cancer au début de l'étude.Les chercheurs ont suivi les participants pendant plus de 25 ans. Tous les deux à quatre ans, ces derniers devaient remplir un questionnaire visant à fournir des informations sur leur consommation d'aliments au cours de l'année précédente.
Un risque réduit de 8% pour l'AVC ischémique
Les chercheurs ont réparti les participants en cinq groupes en fonction de la qualité de leur alimentation, à savoir une plus grande quantité d'aliments d'origine végétale, sans exclure tous les aliments d'origine animale. Au cours de l'étude, 6 241 personnes ont eu un accident vasculaire cérébral (AVC), dont 3 015 ont eu un AVC ischémique et 853 un AVC hémorragique.
Les personnes qui mangeaient le plus d'aliments végétaux présentaient un risque global d'AVC inférieur de 10% et de 8% pour l'AVC ischémique, comparé aux autres participants qui en consommaient le moins. Les chercheurs n'ont toutefois constaté aucune différence dans le risque d'AVC hémorragique.
Si les chercheurs n'ont trouvé aucune association directe entre un régime végétarien et le risque d'accident vasculaire cérébral, ces derniers estiment toutefois qu'une grande quantité de végétaux dans son alimentation s'avère précieuse pour limiter les risques. "Les recherches antérieures montrent que l'AVC ischémique représente environ 85% de tous les AVC - ces résultats sont rassurants", estime Megu Baden, chercheur à la Harvard T.H. Chan School of Public Health et auteur principal de l'étude.
Ce dernier rappelle toutefois que les tous les volontaires qui ont pris part à l'étude étaient des professionnels de santé et majoritairement des personnes blanches, ce qui représente une limite dans la mesure où ces résultats ne s'appliquent pas forcément à l'ensemble de la population.