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Covid-19 : les autotests validés par la Haute autorité de santé

La Haute autorité de santé a donné son feu vert pour l’utilisation des autotests pour les personnes sans symptômes de plus de 15 ans.

Covid-19 : les autotests validés par la Haute autorité de santé CrispyPork/iStock




L'ESSENTIEL
  • Dès cette semaine, ils devraient être disponibles en pharmacie et dans les supermarchés.
  • Ce test n'est, pour le moment, recommandé par la HAS que pour la sphère privée.

Un nouvel outil vient compléter l’arsenal du dépistage. L’utilisation des autotests a été validée ce mardi par la Haute autorité de santé (HAS). Dès cette semaine, ils devraient être disponibles en pharmacie et dans les supermarchés. “Des autotests sont déjà disponibles en Allemagne, Autriche, Pays-Bas et depuis quelques jours en Angleterre”, a indiqué le Dr Mathieu Carbonneil de la HAS.

Réservés à la sphère privée 

L'objectif de ce nouveau test est d'augmenter encore les capacités de dépistage pour limiter la propagation du virus. “Tout ce qui peut favoriser le fait que les Français se testent est important”, a déclaré la présidente de la HAS Dominique Le Guludec en conférence de presse ce mardi pour justifier l’utilisation de ces nouveaux tests. En Allemagne, où ils sont disponibles depuis plusieurs semaines déjà, des ruptures de stock ont rapidement été enregistrées, preuve du succès auprès du public de ces tests qui donnent un résultat en “20 à 30 minutes”, a précisé Dominique Le Guludec.

Ce test n'est, pour le moment, recommandé par la HAS que pour la sphère privée, avant une réunion de famille par exemple. Ils sont, par ailleurs, réservés aux plus de 15 ans. “Nous pouvons faire confiance aux Français” pour qu'ils recourent à cet outil supplémentaire à bon escient, veut croire Dominique Le Guludec. En conférence de presse, elle a insisté sur le fait que ces tests ne doivent pas empêcher de continuer à respecter les règles de distanciation sociale et les gestes barrières. Si l’autotest se révèle positif, un test RT-PCR devra être réalisé afin de détecter un éventuel variant et de s'inscrire dans le système de contact tracing.

Une efficacité suffisante

Les autotests présentent une efficacité inférieure au PCR et à l’antigénique mais ont montré des premiers résultats encourageants qui justifient, selon la HAS, leur déploiement. Ils rentrent dans les critères avec une sensibilité de 80 % chez les personnes symptomatiques, de 50 % chez les asymptomatiques et d’une “spécificité” - proportion de patients sans maladie ayant un test négatif - de 99 % chez les symptomatiques. L’analyse complète des performances de ces tests nasaux est toujours en cours et devrait intervenir à la fin du mois, à la suite de quoi la HAS pourrait élargir leur utilisation aux 10-15 ans.

Les autotests sont moins invasifs que les tests naso-pharyngés que sont les tests PCR et antigéniques. Au lieu d'enfoncer l'écouvillon dans les fosses nasales jusqu'au fond de la gorge, il suffira de l'introduire sur 3 ou 4 centimètres de profondeur dans le cornet nasal. Ensuite, le coton-tige devra être placé dans une solution spéciale, permettant de détecter la présence des antigènes en moins d’une demi-heure. Selon les modèles existants, les résultats sont obtenus soit grâce à une bandelette sur laquelle on dépose le réactif, soit via une application. Ces tests seront antigéniques, c’est-à-dire capables de repérer les antigènes produits par le système immunitaire contre le virus alors que le test PCR détecte directement la présence du SARS-CoV-2.

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