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Enquête sur 50 000 jeunes

1 étudiant sur 5 renonce à se soigner

Par la rédaction

Les étudiants renoncent plus aux soins de santé que les autres couches de la population. Principale raison invoquée, les diffilcultés financières. 

La santé des étudiants serait-elle menacée ? EmeVia, réseau nationale de mutuelles étudiants, publie en effet ce mardi une enquête concernant l'accès aux soins de nos jeunes. Renoncement aux soins, baisse du recours au médecin traitant, arrêt des consultations gynécologiques, tous ces indicateurs sont aux rouges chez les étudiants !

Le renoncement aux soins s'accroît
L'enquête menée par l'Institut CSA (1) révèle que 17,4 % des étudiants déclarent avoir renoncé à des soins de santé pour des raisons financières au cours des 6 derniers mois. Un chiffre en nette augmentation puisqu'ils n'étaient que 15 % en 2011.
Par ailleurs, ce sont les femmes qui payent le plus lourd tribut car elles renoncent plus aux soins que les hommes (21,6 % contre 12 %).

Les consultations gynécologiques en baisse
L’accès aux soins des étudiants se réduit nettement à cause des difficultés financières qu’ils ressentent. Pour preuve, 49,5 % d'entre eux déclarent ressentir des difficultés financières au cours de l’année. Certains comportements dévoilés dans ce sondage sont révélateurs de ces difficultés.
53 % des étudiants déclarent attendre que leur maladie passe. En outre, les consultations gynécologiques chez les femmes ne cessent de diminuer d’année en année (-4 %). Enfin, ces soins médicaux qui deviennent trop coûteux pour nos jeunes, favorisent la pratique de l’automédication, en augmentation parmi cette population.

Les étudiants en meilleure santé que les autres jeunes ?
Les étudiants, dans leur grande majorité, se déclarent en bonne santé. Dans son dernier bulletin d’information, l’Observatoire de la Vie Etudiante précise que « les étudiants sont plus nombreux à se percevoir en bonne santé par rapport à la population âgée de 15 ans et plus ». Cette différence résulte des avantages dont bénéficie la sous-population étudiante du fait de ses caractéristiques dont « son accès privilégié à l’information », conclut l'Observatoire.

(1) Depuis 1999, emeVia publie tous les deux ans une enquête santé réalisée auprès d’un échantillon de 50 000 étudiants.