- Environ 20 millions de Français seraient concernés.
- Cet élargissement a été voté par les députés dans le cadre du vote de la proposition de loi LREM sur le sport.
- Le sport sur ordonnance ne sera pas remboursé.
Le sport sur ordonnance prend du muscle. Mise en place en 2016, cette possibilité pour les médecins de prescrire du sport aux patients s’élargit désormais aux maladies chroniques. Cet élargissement a été voté par les députés dans le cadre du vote de la proposition de loi LREM sur le sport. Le sport sur ordonnance ne sera pas remboursé mais pourra être prescrit par un spécialiste et non plus uniquement par le médecin traitant.
20 millions de personnes concernées
Depuis 2016, les patients qui souffrent d’une affection longue durée peuvent bénéficier d’une ordonnance prescrivant du sport. Au total, cela recouvre une trentaine de pathologies telles que l’AVC invalidant, le diabète ou encore la sclérose en plaques, et concerne environ 10 millions de personnes. Depuis son adoption, cette possibilité médicale a peiné à séduire et, pour l’encourager, la Haute autorité de santé a publié en 2018 un guide à destination des médecins. Ces derniers font d’ailleurs partie des exceptions, aux côtés des sportifs de haut niveau et des étudiants en sport, à pouvoir pratiquer et à accéder aux équipements pendant cette période épidémique.
Avec la nouvelle disposition, ce sont désormais 20 millions de patients qui sont susceptibles de se voir prescrire du sport sur ordonnance. L’élargissement concerne des malades souffrant de “maladies chroniques et présentant des facteurs de risques”. Cela concerne l’hypertension, l’obésité ou encore la santé mentale, notamment pour ceux qui sont victimes de dépression. La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a “salué l’engagement des différents groupes sur le sujet, qui a permis de donner un avis favorable co-construit avec Olivier Véran”.
Faire du sport toute sa vie
Selon des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tout le monde devrait, au minimum, pratiquer une activité physique pendant 2h30 par semaine à intensité modérée. De récentes études ont montré que pratiquer une activité physique pendant deux minutes à très haute intensité aurait les mêmes avantages. Ces activités doivent être pratiquées avec assiduité tout au long de la vie car ses bénéfices peuvent disparaître après deux mois d’inactivité.