- Après une interruption suite à d'éventuels effets secondaires, la vaccination avec AstraZeneca va reprendre
- La HAS recommande de n'utiliser ce vaccin que pour les personnes de plus de 55 ans
Le vaccin AstraZeneca est de nouveau autorisé en France, après une suspension de trois jours. Seules les personnes de plus de 55 ans pourront en bénéficier, d'après les nouvelles recommandations de la Haute autorité de santé, publiées vendredi 19 mars. Plusieurs cas de thrombose survenus chez des personnes vaccinées en Europe avaient poussé une quinzaine de pays européens, dont la France, à interrompre l’utilisation de ce produit, dans l’attente d’un avis de l’Agence européenne des médicaments (EMA).
Que dit l’Agence européenne des médicaments ?
D’après Emer Cooke, directrice exécutive de l’EMA, le vaccin AstraZeneca "n’est pas lié à une augmentation des cas de caillots sanguins". Elle a expliqué lors d’une conférence de presse, jeudi 18 mars, que "le nombre de cas de thromboses chez les personnes vaccinées est inférieur à celui observé dans la population générale". Des études devraient être lancées pour approfondir les connaissances sur ces effets secondaires, mais pour la directrice de l’EMA, si le lien ne peut être exclu définitivement entre le vaccin et les thromboses, les bénéfices de ces injections sont supérieurs aux risques. Pour l’EMA, le vaccin est "sûr et efficace". Au Royaume-Uni et dans l’Union européenne, sept cas de caillots sanguins et 18 cas de thromboses ont été enregistrés sur environ 20 millions de personnes vaccinées, d’après les données dont dispose l'organisme. La majeure partie de ces cas concernent des personnes de moins de 55 ans et les femmes.
Des décisions attendues concernant les moins de 55 ans ayant déjà reçu une injection
Pour cette raison, la Haute autorité de santé recommande de ne vacciner que les personnes âgées de plus de 55 ans, "qui constituent la très grande majorité des personnes prioritaires actuelles", précise-t-elle. "Nous avons pour les plus jeunes des alternatives", a souligné Dominique Le Guludec, présidente de la HAS, lors d’une conférence de presse. L’autorité devrait se prononcer rapidement sur les cas particuliers : les personnes de moins de 55 ans ayant déjà reçu une injection. La HAS "se positionnera très prochainement sur les modalités d’administration de la seconde dose". Les personnes répondant aux critères et ayant déjà obtenu un rendez-vous pourront recevoir leur injection : la Haute autorité de santé a affirmé que la "vaccination avec le vaccin AstraZeneca" pouvait "reprendre sans délai". Mardi 16 mars, le premier ministre Jean Castex avait promis de se faire vacciner dès le feu vert de l'EMA. Il a reçu cette injection, vendredi, en début d’après-midi, à l'hôpital militaire Bégin de Saint-Mandé (94).