Les enfants qui dorment mal sont plus à risque de faire une dépression que les autres, selon une nouvelle étude du JAMA. De quoi renforcer la vigilance sur le sommeil des tout-petits.
"Prévention dès l'enfance"
Au total, 22 études (et 28 895 patients) ont été incluses dans la recherche, dont 16 ont été comprises dans la méta-analyse. "Cette méta-analyse a révélé une association statistiquement significative entre la perturbation du sommeil et les symptômes dépressifs chez les enfants et les adolescents", écrivent les chercheurs. "Cette étude suggère que le sommeil perturbé est une composante du profil de risque multiforme de la dépression, et qu'il devrait être inclus dans les programmes de prévention dès l'enfance", ajoutent-ils.
La dépression est la troisième cause d'invalidité dans le monde, et sa prévalence est en augmentation. Contrairement aux idées reçues, cette pathologie mentale peut commencer dès l'enfance, et atteint généralement son pic à 20 ans.
"Atténuer les trajectoires à risque"
Outre le sommeil, les facteurs de risque associés au développement de la dépression chez les enfants sont : le sexe féminin, les antécédents familiaux de troubles de l'humeur, les abus sexuels pendant l'enfance, les troubles de l'anxiété et une mauvaise santé physique. "L’efficacité du traitement de la dépression à l'adolescence est limitée. Par conséquent, le dépistage et la prévention précoces peuvent constituer un outil complémentaire essentiel pour atténuer les trajectoires à risque", notent les scientifiques.
Pour détecter une éventuelle dépression chez son enfant, tout changement de comportement doit alerter, que ce soit au niveau du sommeil, du langage, du comportement, du poids ou de l’alimentation. Dans ce cas, consultez rapidement votre pédiatre.