Au moins un cas avait déjà été identifié, et une nouvelle étude le confirme : les femmes enceintes et allaitantes ayant été vaccinées contre la Covid-19 transmettent leur immunité à leur bébé. La recherche a porté sur 131 femmes en âge de procréer, et été publiée dans l'American Journal of Obstetrics and Gynecology. La cohorte a été vaccinée par les produits de Morderna ou de Pfizer.
Suite à leurs analyses, les chercheurs ont constaté qu’après avoir reçu leur vaccin, les femmes enceintes et allaitantes avaient développé une immunité contre le coronavirus comparable à celle des femmes qui n'étaient pas enceintes ou nouvellement mamans.
Des anticorps détectés dans le sang du cordon ombilical et le lait maternel
Mieux, des anticorps ont également été détectés dans tous les échantillons de sang du cordon ombilical et de lait maternel prélevés pendant l'étude, ce qui, selon les scientifiques, indique que l'immunité peut être transmise par les mères à leurs enfants. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle qui démontre que le bébé né aux Etats-Unis avec des anticorps n'était pas un cas isolé.
La mère de cet enfant avait été vaccinée trois semaines avant d’accoucher. Elle n’avait reçu que la première seule dose du vaccin Moderna. "D’après nos connaissances, il s’agit du premier bébé dans le monde, né avec des anticorps après la vaccination", racontait alors le Dr Paul Gilbert dans The Guardian.
Des résultats encourageants
Avec son équipe, il avait réalisé des tests sanguins après la naissance. "Nous avons analysé le cordon ombilical pour voir si les anticorps de la mère étaient passés jusqu’au bébé, ajoute-t-il, c’est un phénomène que nous pouvons observer au cours de la grossesse avec d’autres vaccins." Des traces d’anticorps ont été détectées "au moment de l’accouchement", précisait l’équipe dans un article scientifique. D’après leurs conclusions, c’était la preuve qu’il est possible de transmettre l’immunité contre le virus entre la mère et l’enfant grâce à la vaccination. Ce que l'étude publiée par l'American Journal of Obstetrics and Gynecology vient de confimer.
Après les vaccinations, cette étude n'a par ailleurs pas mis en évidence des effets secondaires plus graves chez les femmes enceintes par rapport aux autres. Selon certains experts américains, les femmes enceintes risquent de contracter des infections à coronavirus plus graves que la population générale et sont plus susceptibles de devoir être hospitalisées, de recevoir des soins intensifs et d'être placées sous oxygène.